David Croquette et le voleur de poulets

De Luc Boulanger

Résumé

David Croquette est une émission de télévision extrêmement populaire. L’acteur qui incarne le personnage du héros est à la recherche d’un décor naturel pour sa prochaine production. Il découvre une ferme parfaite, appartenant à Dorimène et son mari Mathurin.  Cependant, à la vue de l’acteur, Dorimène, persuadée qu’il est le véritable héros de l’émission, lui demande de capturer un voleur qui dérobe ses poulets chaque nuit. S’ensuit une série de situations aussi loufoques qu’inattendues.

Cette pièce est idéale pour être présentée à un groupe d’enfants ou à un public familial. Les personnages sont hauts en couleur, et l’histoire regorge de rebondissements aussi hilarants que passionnants.

Fiche technique

  • Style/Thème : Comédie de situation
  • Lieu : Une ferme
  • Nombre de comédiens : 6 ou 7
  • Durée : 45 min. (31 pages)
  • Âge : 8 à 13 ans
  • Niveau : Intermédiaire, Avancé

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Informations générales

Théâtre Animagination

Extrait de la pièce

David Croquette et le voleur de poulets

Texte de théâtre de cowboys de Luc Boulanger

Les personnages
David Croquette
Mathurin, le fermier
Dorimène, la femme du fermier
Le facteur farceur
Bob, l’agent

En marionnette ou bricolage :
Deux ou trois poules
La vache
Le chien

Décor
D’un côté, un devant de maison de campagne avec une ouverture où les personnages peuvent apparaître. De l’autre, une étable avec également une ouverture qui servira aux animaux : la vache, le chien et les poules. Détail important, l’ouverture de l’étable doit avoir deux volets qui se referment.

Ce texte de théâtre de cowboys est disponible pour lecture seulement. Il n’est pas libre de droits. Pour l’utiliser, vous devez obtenir les droits d’auteur. Toute reproduction électronique, audiovisuelle ou imprimée sans consentement explicite de l’auteur est interdite.


Scène 1

Levé du jour. Chant du coq.

Sur une musique de circonstance, les fermiers sortent de la maison et font leur gymnastique du matin.

Dorimène en se dirigeant vers l’étable : Maintenant qu’on s’est bien réchauffé, il est temps de conter mes poulettes.

Mathurin : Ouais, moi je vais en profiter pour aller donner du chocolat à Laura.

Il retourne dans la maison.

Dorimène : Conter mes poulettes, c’est le moment le plus chouette.

Dorimène va appeler ses poulettes une par une.  Elles vont venir à tour de rôle à la fenêtre pour saluer et faire un petit cri.

Dorimène : Annette, Claudette, Colette, Henriette, Huguette, Jeannette, Pierrette, Violette… Violette ???

Violette ne répond pas.

Dorimène : Violette ! Violette ! Non, ce n’est pas vrai. Mathurin !

Personne ne vient. Alors, la fermière entre la main dans la maison et ramène son mari par une oreille.

Mathurin : Qu’est-ce qu’il y a ma femme ? Tu me déranges.

Dorimène : C’est encore arrivé.

Mathurin : Mais quoi ?

Dorimène : Il me manque encore une poule.

Mathurin : Ce n’est pas grave. Nous en avons plusieurs.

Dorimène : Nous n’en avons plus que sept. Depuis une semaine, à chaque matin, il m’en manque une.

Mathurin : Elles ont peut-être décidé de s’en aller, de voler de leurs propres ailes.

Dorimène : C’est impossible. Les poules ne volent pas ; on leur coupe le bout des ailes lorsqu’elles sont petites.

Mathurin : Un loup les a probablement capturées.

Dorimène : Il y a longtemps que nous n’avons pas vu de loup dans la région.

Mathurin : Alors, je sais. C’est encore un sale coup du Colonel Thunder.

Dorimène : Le Colonel Thunder ! Le monsieur des restaurants de poulets ?

Mathurin : Oui, ma femme !  Le soir, il met sa grande cape noire pour faire le tour des fermes et voler des poulets.

Dorimène : Il faut l’arrêter. Prévenons les policiers.

Mathurin : Les policiers n’ont jamais pu l’attraper. Il est comme une ombre qui se glisse à travers les arbres, qui se faufile sans faire de bruit.  Il n’est pas né celui qui va le prendre la main dans le sac.

Dorimène : Si les policiers ne peuvent rien faire. Je vais alors demander à David Croquette, le coureur des bois.

Mathurin : Mais c’est un héros de la télévision ma chère.

Dorimène : Justement, il connaît bien les trucs des méchants. Il en affronte à chaque semaine.

Mathurin : C’est un acteur avec un costume, dans un décor. Il fait juste semblant.

Dorimène qui ne semble pas comprendre : Je vais l’appeler avec mon nouveau « téléphône », je suis membre de son fan-club.

Mathurin : Il est mieux de courir vite ton coureur des bois, car on est loin des studios de télévision.

Dorimène en quittant : T’es jaloux

Elle entre dans la maison. Fin de la scène de ce texte de théâtre de cowboys.

 

Scène 2 de ce texte de théâtre de cowboys

Mathurin : Pfe ! Moi jaloux d’un héros de télévision.

Facteur qui arrive : Allo ! C’est votre facteur farceur !

Mathurin : Ah, salut facteur.

Facteur : Ça n’a pas l’air d’aller ben fort.

Mathurin : Bof !

Facteur : Alors, je vais vous raconter une bonne blague. Ça va vous recrinquer.

Mathurin : Ouais.

Facteur : C’est la poule qui en rencontre une autre et qui lui dit « Est-ce que ça te tente d’aller prendre un p’tit ver ? »

Facteur qui la trouve très bonne : Vous la comprenez, prendre un p’tit ver… un ver de terre.

Mathurin se force pour rire.

Facteur : Attendez, j’en ai une meilleure. C’est une devinette. Savez-vous ce qui peut arriver de pire à un coq ?

Mathurin : Pas vraiment.

Facteur : C’est d’avoir la chair de poule.

Mathurin : Ouin. Merci. Bonne journée.

Facteur : Mais attendez, je suis pas ici juste pour vous conter des blagues, je dois vous livrer votre courrier.

Mathurin : Je crois que je pourrais sauter mon tour.

Facteur : Non, j’ai un gros paquet de lettres pour vous.

Le facteur fouille dans sa sacoche et en ressort un paquet de lettres qu’il tend à Mathurin. Celui-ci les regarde et d’une lettre à l’autre semble de plus en plus découragé.

Facteur : Des mauvaises nouvelles ?

Mathurin : Tu peux le dire. Pas de chèque, juste des comptes.

Facteur : Allez, il faut remonter la côte. Parlant de côte, j’en ai une petite dernière avant de partir. C’est un escargot qui monte une côte. Rendu en haut il dit « Qu’est-ce que j’en ai bavé ».  Ah ah ah ! Bonne journée !

Le facteur part en rigolant. Fin de la scène de ce texte de théâtre de cowboys.


Scène 3

Dorimène qui arrive : Mais voyons, comment ça fonctionne donc ? Y a donc ben des pitons là-dessus.

Mathurin : Qu’est-ce qui se passe encore ?

Dorimène : Le vendeur m’avait dit que je pourrais faire n’importe quoi avec ce « téléphône » intelligent.

Mathurin : Un « téléphône » intelligent ?

Dorimène : Je devrais pouvoir trouver le numéro de David Croquette grâce à l’Internet.

Mathurin : Alain qui ?

Dorimène : Ternet…

Mathurin : Alain Ternet ?

Dorimène : Ben non. Ce n’est pas Alain Ternet. Ce n’est pas une personne, c’est un réseau : internet.

Mathurin : Qu’est-ce que ça mange en hiver ça ?

Dorimène : Y que t’es pas à la mode, Mathurin.

Mathurin : Ben, fais ce que tu veux.  Moi, je retourne donner du chocolat à Laura.

Dorimène : Laura, Laura. Tu ne penses plus qu’à elle.

Mathurin en quittant : T’es jalouse !

Dorimène pitonne sur son téléphoneAu même moment, David Croquette arrive et observe la maison et les alentours. Il fait des gestes de cadrage comme un réalisateur de cinéma. Il est emballé. Il recule et bouscule Dorimène. Les deux restent surpris.

Dorimène : Mais vous, vous êtes…

Croquette : Lui même en personne.

Dorimène : David Croquette.

Croquette : Non, je suis le comédien qui joue David Croquette.

Dorimène : Où est votre ami indien et votre fidèle chien Vagabond ?

Croquette : Ça, c’est à la télé. Dans la vraie vie, je me promène pas toujours avez eux autres.  C’est sûr qu’avec mon costume, ça peut être mêlant. J’aime ça le porter, les dames me reconnaissent plus facilement.

Il lui fait un clin d’oeil.

Dorimène : Vous êtes encore plus beau en vrai.

Croquette : Ah merci. Est-ce que vous voulez un autographe ?

Dorimène : Non, je voudrais que vous sauviez mes poulettes.

Croquette : Vos poulettes ?

Dorimène : Oui, nous avons besoin d’un homme comme vous pour attraper le Colonel Thunder.

Croquette : Thunder, le propriétaire de la chaine de restaurants ?

Dorimène : Oui, toutes les nuits, il vient ici pour me voler une de mes chères poulettes.

Croquette : Voyons, Thunder est un homme occupé. Il a des choses plus importantes à faire comme commanditer mon prochain film.

Dorimène : Mon mari dit que personne n’a pu l’arrêter. Voilà pourquoi j’ai pensé à vous.

Croquette : Pensé à moi ?

Dorimène : Je voulais vous appeler avec mon nouveau « téléphône ». J’ai juste eu besoin de peser sur le piton et vous êtes apparu. Vive la technologie !

Croquette : C’est un hasard.

Dorimène : Non, comme dans vos émissions vous apparaissez toujours au bon moment.

Croquette : Ben voyons. En fait, si je suis ici, c’est pour…

Dorimène : Souvenez-vous de l’épisode 32 où vous avez combattu l’incendie qui allait brûler la récolte de la famille Ingalls, maintenant, vous allez éteindre cette douleur qui brûle mon coeur.

Croquette : Oui, mais…

Dorimène : Dans l’épisode 106, vous avez retrouvé le petit garçon qui s’était perdu dans le désert.  Moi aussi, sans vous, je suis perdue.

Croquette : Ah bon !

Dorimène : Dans l’épisode 225, mon préféré, vous avez expulsé tous les bandits de FrontierTown. Je sais qu’ici aussi, vous ramènerez la paix et la sécurité.

Croquette : Mais vous connaissez vraiment mes émissions.

Dorimène : Je suis votre plus grande admiratrice. Attendez, je vais aller prévenir mon mari que vous êtes ici. Il sera bien obligé de croire que vous êtes un héros.

Croquette : Non, non, vous ne comprenez pas. Je ne suis pas vraiment David Croquette, je suis un acteur…

Dorimène est déjà partie.


Scène 4 de ce texte de théâtre de cowboys

Croquette prend alors son téléphone intelligent et compose le numéro de Bob, son agent. Bob est placé dans un endroit de la salle ou de la scène qui fait comprendre au public qu’il se trouve dans un autre lieu.

Bob avec l’attitude de quelqu’un qui n’a pas le goût d’être dérangé : Oui allo !

Croquette : Allo Bob !

Bob : C’est qui ?

Croquette : Ben voyons, c’est moi.

Bob : Ah oui, l’acteur qui se prend trop au sérieux.

Croquette : Ah, ah ! Je te dérange pas toujours ?

Bob : Non, j’allais juste rencontrer le ministre de la Culture pour discuter de subvention.

Croquette : Désolé. Tu devineras jamais ce que j’ai trouvé.

Bob : Je pense pas non.

Croquette : Tu cherchais un décor de vieille ferme pour notre prochain film, ben j’ai déniché exactement ce qu’il nous faut.

Bob : Là, tu commences à m’intéresser.

Croquette : Je me promenais tout bonnement de ville en village quand je suis tombé sur une authentique ferme de l’ancien temps et le plus comique, c’est que la dame qui habite la maison me prend pour le vrai David Croquette, comme si j’étais sorti de l’émission !

Bob : T’es pas sérieux ?

Croquette : Oui !

Bob : Maintenant, il faudrait que tu visites la ferme, que tu ramasses de l’information et surtout que tu prennes des photos du bâtiment sous tous ses angles.

Croquette : Quoi ! Mais une ferme, c’est plein d’animaux, de bibittes et de microbes. Pourquoi tu viens pas toi ?

Bob : Tu sais bien que j’ai pas le temps. Après ma rencontre avec le ministre, je suis interviewé à Radio-Canada.

Croquette : Mais, envoie quelqu’un d’autre ; un technicien.

Bob : Pourquoi je gaspillerais de l’argent ? Tu es déjà sur place.

Croquette : Je peux pas. Je ne suis pas capable. Déjà, j’ai des boutons qui me poussent partout.

Bob : Mais oui, t’es capable. Pense au beau contrat que tu vas signer si on tourne notre prochain film sur cette belle ferme.

Croquette : Ouais. C’est sûr que je pourrais faire un effort.

Bob : Parfait. On se comprend bien. Rappelle-moi quand tu auras des développements.

Il raccroche subitement. Croquette reste un peu surpris. Fin de cette scène de ce texte de théâtre de cowboys.


Scène 5

Dorimène revient avec Mathurin qu’elle pousse.

Dorimène : Allez viens, il est ici. Monsieur Croquette, je vous présente Mathurin mon mari ; mon mari, voici Monsieur David Croquette, le plus grand héros de tous les temps.

Mathurin est impressionné.

Dorimène : Ça t’en bouche un coin, hein mon mari.

Croquette : Non, je ne suis pas vraiment un héros.

Dorimène : Arrêtez, vous êtes trop humble.

Croquette : Je suis sérieux. Si je suis ici, c’est que nous cherchons un décor pour notre prochain film et je pense que votre ferme ferait un site de tournage parfait.

Mathurin méfiant : Vous voulez tourner un « firm » ici ?

Croquette : Nous sommes prêts à payer. Inquiétez-vous pas, on a du budget.

Le fermier change complètement d’attitude. Il semble du coup très intéressé.

Dorimène : Vous voulez faire un film où vous allez sauver mes poulettes.

Croquette : Ah ben là. On a pas encore décidé de l’histoire.

Dorimène : Ça pourrait s’appeler « David Croquette et le voleur de poulets ».

Croquette : Ah ! C’est une idée. Il faudrait que j’en parle à Bob, mon agent.

Dorimène : Moi qui a toujours rêvé de passer à la télé.

Mathurin : Ça m’intéresse beaucoup votre histoire de tournage et de … budget. Venez donc à la maison, on pourrait discuter de cela.

Dorimène entre dans la maison.

Croquette : Ça tombe bien, j’ai pas trouvé d’hôtel.  C’est creux ici.

Mathurin : Vous trouvez ?

Dorimène qui revient avec une couverture : Vous allez pouvoir vous installer ici sur le côté de l’étable.

Croquette : Dehors ?

Dorimène : Ben, vous dormez toujours dehors avec votre ami indien et votre chien.

Croquette : Ça, c’est dans les émissions. C’est tourné en studio, à l’intérieur.

Dorimène : Il faut dormir dehors si vous voulez surprendre le Colonel Thunder. Il vient à tous les soirs.

Croquette : Je suis plutôt habitué aux hôtels cinq étoiles avec un spa.  Vous n’auriez pas une petite place dans la maison ?

Mathurin : Vous pouvez toujours vous installer dans l’ancienne porcherie en arrière.

Croquette : Mais une porcherie, ça sent… bizarre.

Mathurin : Ben non !

Dorimène : On s’habitue.

Croquette qui abandonne : C’est correct, je vais dormir dehors.

Mathurin : Bon, ben, moi, je vais aller me coucher. Je me lève à l’heure des poules.

Mathurin quitte.

Dorimène à Croquette : Parfait ! Vous allez pouvoir donner des noms aux étoiles qui sont comme toutes les femmes que vous avez aimées.

Elle bat des cils de manière exagérée.

Croquette : Pourquoi vous dites ça ?

Dorimène : C’est ce que vous faites à chaque fois que vous dormez à la belle étoile.

Croquette : Ah oui, dans l’émission ! C’est vrai.

Dorimène un peu langoureuse : Bonne nuit !

Elle quitte. Croquette est un peu embêté ; il ne sait pas trop comment s’installer. Finalement, il enroule la couverture autour de lui, s’assoit et s’adosse sur l’étable. Il est un peu craintif.

La nuit tombe ; changement d’éclairage et/ou cri de hibou.

Croquette s’endort tranquillement en ronflant un peu.


Scène 6 de ce texte de théâtre de cowboys

Petite musique de suspense. Un personnage tout habillé de noir avec une cagoule arrive discrètement avec un sac. Il a un signe d’éclair sur la poitrine. Il regarde un peu partout et il s’approche de Croquette pour voir s’il dort bien. Le cowboy ne bouge pas d’un poil. Le personnage en noir glisse sa main dans l’ouverture de l’étable. On entend les poules qui s’affolent. Finalement, il réussit à en attraper une qu’il met dans son sac. Il repart rapidement. Croquette, lui, dort toujours d’un profond sommeil. Fin de la scène de ce texte de théâtre de cowboys.


Scène 7

Le jour se lève : chant du coq.

David Croquette se réveille et s’étire. La fermière revient.

Dorimène : Conter mes poulettes, c’est le moment de la journée le plus chouette.

Si le public est composé de jeunes enfants, il est possible qu’ils s’adressent à Dorimène pour lui dire qu’un voleur est venu pour lui prendre une poule. Elle peut alors répondre : « Pour en avoir le cœur net,  je vais compter mes poulettes »

Comme dans la première scène, les poules vont venir à tour de rôle à la fenêtre pour saluer et faire un petit cri.

Dorimène : Annette, Claudette, Colette, Henriette, Huguette, Jeannette, Pierrette… Pierrette… Oh non ; Pierrette a disparu.  Je ne la reverrai plus jamais.  Monsieur Croquette, vous deviez la protéger.

Croquette : Pourtant, j’ai très bien surveillé. Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit.

Dorimène le regarde d’un oeil sceptique.

Croquette : Bon, j’ai peut-être dormi un petit peu. Je l’avoue.

Dorimène : Ah ben là, je suis déçue.

Croquette qui ne veut pas la décevoir : Attendez, ça fait partie de mon plan. Je vais pouvoir ainsi mener mon enquête, trouver des indices.

Dorimène : Quels indices ?

Croquette : Peut-être qu’il y a eu des témoins.

Il regarde vers le public.

Croquette : Est-ce que quelqu’un aurait vu le voleur ?

Le public va sûrement répondre affirmativement.

Croquette : Vous pouvez me dire à quoi il ressemble ?

Le public va décrire le Colonel Thunder avec son éclair sur la poitrine.

Dorimène : Ça ressemble beaucoup au Colonel Thunder.

Croquette : Oui, c’est notre homme.

Dorimène : Mais qu’attendez-vous pour le mettre en prison ?

Croquette : Calmez-vous. Dans l’épisode 55, j’ai dû m’essayer par trois fois avant d’attraper le méchant Jesse James.

Dorimène : Vous avez raison. Qui suis-je pour douter de vous !

Croquette : J’étudie la situation et je vais trouver une solution pour la prochaine nuit.

Dorimène : Il le faut, car je ne voudrais pas perdre une poule de plus. Pensez à cette pauvre Pierrette qui est probablement en train de cuire dans les fours du méchant Thunder.

Croquette : Avec de la sauce BBQ, des frites et de la salade de choux, ça donne l’appétit.

Dorimène : Mais voyons !

Croquette : Excusez-moi, j’ai eu un moment d’égarement. Écoutez, j’ai besoin d’être tranquille pour réfléchir.

Dorimène : Bien sûr. Justement, je dois aller préparer mes tartes à la farlouche. Réfléchissez bien. J’imagine qu’il y a plein d’idées dans ce petit coco.

Avec son poing, elle cogne gentiment sur la tête de Croquette puis elle quitte. Fin de scène de ce texte de théâtre de cowboys.


Scène 8 de ce texte de théâtre de cowboys

Croquette qui prend son téléphone : Bon, il faut que je parle à Bob. La situation devient ridicule.

Il commence à pitonner, mais l’arrivée du facteur le dérange.

Facteur : Allo, ici votre facteur farceur !

Croquette : Hein !

Facteur : Monsieur Mathurin n’est pas là ?

Croquette : Je crois qu’il travaille en arrière.

Facteur : Attendez, je vous connais vous. Il me semble avoir déjà vu votre « fraise » à quelque part.

Croquette : C’est possible. Je suis une personnalité très connue de la télé.

Facteur : Je sais, vous êtes Arthur l’aventurier !

Croquette : Non.

Facteur : MC Gilles !

Croquette : Pas vraiment.

Facteur : Justin Bieber (Le nom des vedettes peut être remis au goût du jour)

Croquette : Vous n’y êtes pas du tout.

Facteur : Excusez-moi, j’étais dans le champ, dans le champ de fraises. Ah ah ! Est bonne hein ?

Croquette ironique : Je suis plié en deux.

Facteur : Attendez, j’ai une devinette. Qu’est-ce qui est plus lourd ? Une tonne de fumier ou une tonne de plumes ?

Croquette : Les deux pèsent la même chose.

Facteur : Ah, vous la connaissiez.

Croquette : Je pense qu’elle est exposée au musée de la blague.

Facteur : Ah bon ! Alors, est-ce que je peux vous confier le courrier de Monsieur Mathurin ?

Croquette : Si vous voulez.

Le facteur tend les lettres à Croquette qui les prend. Sur les lettres, on peut lire en gros des provenances comme Carte de crédit, Banque, Impôt.

Facteur : Je vous quitte, j’ai du travail. N’oubliez pas je suis le facteur farceur, fidèle au poste. Ah ah ah !

Le facteur part en riant.

Croquette : Un facteur fidèle au poste. Méchant comique.

Croquette regarde les lettres et semble comprendre quelque chose. Mathurin surgit. Fin de scène de ce texte de Texte de théâtre de cowboys.

 

Scène 9

Mathurin : Monsieur Croquette ! Est-ce que vous avez passé une bonne nuit ?

Il aperçoit les lettres dans les mains de Croquette.

Mathurin : Qu’est-ce que vous fabriquez avec mes lettres ?

Croquette : C’est votre facteur farceur qui me les a confiées.

Mathurin : Donnez-moi ça tout de suite.

Croquette : Je ne les ai pas ouvertes. Inquiétez-vous pas.

Mathurin s’empare des lettres et les regarde attentivement.  Il a l’air soucieux.

Mathurin : Pas un mot de ça à ma femme. Je ne voudrais pas qu’elle se fasse du souci pour rien.

Croquette acquiesce. Laura apparaît dans le cadre de l’ouverture de l’étable.

Mathurin : Tiens, c’est Laura, ma vache laitière.

Mathurin approche de la fenêtre. Il flatte Laura.

Mathurin : Elle adore se faire flatter dans le cou.  Laura, je te présente Monsieur David Croquette.

Croquette se tient à distance.

Mathurin : Vous pouvez la flatter si vous voulez.

Croquette : Non merci.

Mathurin : Regarde ce que j’ai pour toi ma belle Laura.

Mathurin sort de sa poche une barre de chocolat qu’il tend à Laura.

Croquette Je connais pas ben ça, mais des vaches, me semble que ça broute de l’herbe. Ça mange pas du chocolat.

Mathurin : Je sais, mais si je lui fais manger du chocolat, c’est parce que je veux qu’elle me donne du lait au chocolat. Vous comprenez.

Croquette : Est-ce que ça fonctionne ?

Mathurin : Pas encore, mais j’ai bon espoir. Si j’arrive à mettre au point une variété de vache qui donne du lait au chocolat, je vais devenir riche.

Croquette : Ouais, à votre place, je compterais pas trop là-dessus.

Mathurin : Faut que je développe des nouveaux produits parce qu’on n’a presque plus de clients dans le coin. Les temps sont durs.

Croquette s’appuie sur le rebord de la fenêtre et Laura en profite pour lui lécher le bras.

Croquette : Eurk ! Votre vache m’a léché sur le bras.

Mathurin : Je crois qu’elle vous aime beaucoup.

Croquette : Mais, je vais attraper des microbes.

Mathurin : Mais non, ça renforce votre système immunitaire.

Croquette qui se secoue le bras : Ouais ! Ça vous dérange pas trop si je prends des photos de votre ferme ?

Mathurin : Ben sûr que non. C’est pour votre projet de « firm » ?

Croquette : Exactement. Je pourrais vous prendre avec votre vache.

Mathurin tout content : Ah oui ! Savez-vous que je suis le meilleur chanteur de chansons à répondre du canton.

Croquette : Ah bon !

Croquette se recule pour prendre le cliché pendant que Mathurin se place à côté de sa vache. Le chien surgit à ce moment.

Mathurin : Voici Jean-Claude, mon chien. Prenez-moi en photo avec mes animaux. J’ai pas de beau portrait de famille.

Croquette : Attention ! Tout le monde sourit.

Croquette prend la photo.

Croquette en tendant le téléphone à Mathurin : Regardez, c’est en haute définition.

Mathurin : Wow, as-tu vu ça Jean-Claude !

Mathurin montre la photo à Jean-Claude. Celui-ci attrape le téléphone dans sa gueule et se sauve avec.

Croquette : Mon téléphone ! Il m’a pris mon téléphone !

Mathurin : Jean-Claude ! Jean-Claude ! Il fait ça juste pour jouer.

Croquette : Juste pour jouer ! C’est un téléphone dernier cri de deux mille dollars.

Mathurin : Oups !

Jean-Claude apparaît alors sur le côté de l’étable, Croquette l’aperçoit et tente de l’attraper, mais le chien est plus rapide. Jean-Claude réapparaît de l’autre côté de l’étable. Encore une fois, Croquette l’aperçoit, mais arrive trop tard.

Mathurin : Jean-Claude, assez rigolé ! Rapporte la bébelle à monsieur.

Jean-Claude revient dans le cadre de la fenêtre avec le téléphone dans la bouche. Croquette essaie de reprendre le téléphone, mais le chien se tourne aussitôt. Croquette réussit à lui soutirer tant bien que mal.

Mathurin : Bon chien ! Bon chien !

Croquette qui essuie son téléphone : Eurk ! C’est plein de bave !

Mathurin : Vous n’avez pas l’air d’avoir le tour avec les animaux. Y a pas un chien dans votre émission ?

Croquette : C’est un trucage, une animation 3D.

Mathurin : Vous voulez dire que c’est pas un vrai ?

Croquette : Oui, c’est ça.

Mathurin : Dommage. C’est tellement plaisant les animaux. Et à force de les côtoyer, on vient qu’on les comprend.

Le téléphone intelligent de Croquette sonne ou vibre.

Croquette : Excusez-moi !

Mathurin : Je vais aller continuer à réparer ma machine à swigner les balles de foin.

Il quitte.

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Tableau des répliques par personnages et par scène de ce texte de théâtre de cowboys

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Pour plus de détails, consultez notre Foire aux questions au bas de chaque page de la section Textes de théâtre.

Ce texte est fortement inspiré d’un feuillet d’information de la Société québécoise des auteurs et autrices dramatiques (SoQAD).