L’examen de math

De Luc Boulanger

Résumé

En échangeant quelques mots juste avant le début des cours, un groupe d’élèves réalise avec consternation qu’ils ont omis de se préparer pour un examen de mathématiques prévu le matin même. Pris au dépourvu, ils décident alors de solliciter la petite bolle de la classe pour obtenir secrètement les réponses, utilisant un ingénieux système de codes visuels.

Une courte pièce pour enfants parfaite pour des jeunes qui débutent en théâtre. Elle offre une histoire ancrée dans leur réalité quotidienne, garantissant un succès assuré et une expérience divertissante pour le public !

An English version is also included.

Fiche technique

  • Style/Thème : Comédie
  • Lieu : Une salle de classe
  • Nombre de comédiens : 6
  • Durée : 12 min. (8 pages)
  • Âge : 8 à 13 ans
  • Niveau : Débutant, Intermédiaire

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Informations générales

Théâtre Animagination

Extrait de la pièce

L’examen de math

Courte pièce pour enfants par Luc Boulanger

Les personnages
Mme Mathieu : enseignante
Alyson : la précieuse
Annabelle : l’espiègle
Florence : la sportive
Élisabeth : la petite bolle
Sophie : la dure de la gang

Décors et accessoires

Une classe, un bureau de professeur, cinq pupitres et des chaises.

Cette courte pièce pour enfants est protégée par les lois sur le droit d’auteur. Avant de le reproduire (le photocopier), le présenter devant public ou le publier sur papier ou de façon électronique, assurez-vous d’avoir les autorisations requises. 

Scène un de cette courte pièce pour enfants

Alyson entre la première. Elle se dirige à sa place et fouille dans son sac pour sortir une brosse. Elle s’arrange les cheveux lorsque Florence entre tout essoufflée.

Alyson : Coudonc, es-tu venue en courant ?

Florence : Oui, je m’entraîne pour les olympiades scolaires.

Alyson : T’as déjà plein de médailles d’accrochées partout dans ta chambre.

Florence : C’est pas les médailles qui comptent, c’est la performance. J’essaie toujours de m’améliorer.

Alyson : Moi, j’ai jamais gagné de médailles.

Florence : Avec tes talons hauts, tu pourrais peut-être essayer le saut en hauteur ? T’aurais des chances.

Alyson : Ah ! Ah !

Annabelle et Sophie arrivent à ce moment. Annabelle va déposer un petit objet sur la chaise de l’enseignante.

Sophie : Salut gang !

Florence et Alyson : Salut !

Sophie s’assoit sur son pupitre.

Alyson : Tu sais qu’on n’a pas le droit de s’asseoir sur nos pupitres.

Sophie : Moi, je fais ce que je veux quand je veux.

Florence : Si Madame Mathieu te voit, elle ne sera pas contente.

Sophie : J’ai pas peur de la maitresse, moi.

Annabelle : Moi non plus, elle ne me fait pas peur, la preuve, je viens de mettre une punaise sur sa chaise.

Alyson : T’es mieux de ne pas te faire pincer.

Annabelle : Pas de problème. Ce sont plutôt les fesses de la maitresse qui vont pincer.

Tous les autres rient. Élisabeth entre alors.

Élisabeth : Pourquoi vous riez ? Vous êtes encore en train de vous moquer de moi, je suppose.

Sophie : On ne se moque pas de toi. Mais, c’est une bonne idée, on pourrait le faire.

Annabelle en chantonnant : Élisabeth, a des lunettes, qui sont très lettes.

Élisabeth en montant le ton : Arrêtez !

Sophie : Oh ! La chouchoue du prof n’est pas contente. Est-ce que tu vas aller te plaindre à ton papa plein d’argent ? Pis y va venir te reconduire pour te protéger.

Élisabeth : Maintenant, je viens toute seule à l’école.

Florence : C’est vrai. Elle vient avec une trottinette électrique toute neuve que ses parents lui ont achetée. Je rêve d’en avoir une comme ça.

Sophie : Une trottinette électrique ? Est-ce que je pourrais l’essayer ?

Élisabeth : Mon père veut pas que je la prête.

Florence : Y que t’es plate !

Élisabeth : Vous êtes ben trop brisefers.

Alyson qui était en train de regarder dans son calepin : Ah non !  On a un test de math ce matin.

Florence, Sophie et Annabelle : Quoi ?

Alyson : Vous avez juste à regarder dans vos agendas, c’est écrit.

Florence : Ah non ! J’ai oublié d’étudier. J’ai joué au basket toute la soirée hier.

Annabelle : Sophie et moi, on faisait du skate.

Visitez spectacle

Alyson : Moi, je devais répondre à tous mes admirateurs sur les réseaux sociaux.

Élisabeth : C’est sûr, vous ne regardez jamais vos agendas. Moi, j’ai étudié toute la soirée.

Sophie : On le sait ben, t’as toujours la note « parfaite ».

Élisabeth : Même si j’avais zéro jusqu’à la fin de l’année, je passerais quand même.

Sophie : Moi, si j’ai encore un zéro, je suis certaine de redoubler.

Florence : Il faut trouver une solution.

Sophie : T’as raison, mais quoi ?

Florence : Je sais, on va copier sur Élisabeth.

Élisabeth : Il n’en est pas question.

Sophie : Aie, t’es mieux de nous aider. Sinon…

Élisabeth : Sinon quoi ?

Annabelle : Sinon, on pourrait dire à tes parents que tu sors secrètement avec le petit Rémi pis que vous vous donnez des beaux petits bisous.

Élisabeth : C’est du chantage.

Annabelle : Oui, je suis très bonne chanteuse.

Sophie : Alors, laisse-nous copier. Compris ?

Élisabeth ne dit rien.

Sophie : Compris ?

Élisabeth à contrecœur : Oui !

Annabelle : J’ai une idée. On va se donner un code. Comme c’est un examen à choix de réponses, ça va être facile. Quand la réponse est « A », Élisabeth va se passer la main dans les cheveux.

Annabelle se passe la main dans les cheveux.

Annabelle en regardant Élisabeth : Pour « B », tu pourrais te gratter le nez comme ceci.

Alyson : Super bonne idée !

Sophie : Pour « C », elle va taper du pied.

Florence : Ben non, ça va être trop évident.

Annabelle : Pour « C », elle va bâiller, pour « D », elle va se tirer l’oreille et pour « E », elle cligne deux fois les yeux comme ceci.

Alyson : Attends, est-ce que tu peux répéter ?

Florence : C’est facile, « A », elle se passe la main dans les cheveux, « B », elle se gratte le nez, « C’, elle bâille, « D », elle se tire l’oreille et « E », elle cligne deux fois les yeux.

Alyson : Je vais l’écrire sur mon bureau pour m’en rappeler.

Annabelle : Moi aussi.

Alyson, Florence et Annabelle écrivent le code sur leur bureau.

Sophie à Élisabeth : T’as bien compris là ?

Élisabeth : Oui, oui.

Florence : Attention, la maitresse arrive.

Fin de la scène de cette courte pièce pour enfants.

Scène 2

Madame Mathieu entre. Les enfants restent silencieux.

Madame Mathieu : Bonjour les enfants !

Elle constate une certaine tension.

Madame Mathieu : Vous êtes trop tranquille. Ça m’inquiète.

Élisabeth se lève pour aller porter une pomme à Madame Mathieu.

Madame Mathieu : Merci ma belle, tu es très gentille. Si tous les élèves étaient comme toi.

Lorsque Élisabeth retourne à sa place, les autres la toisent avec une pointe de mépris.

Annabelle à Élisabeth tout bas : Licheuse.

Élisabeth fait une moue à Annabelle.

Madame Mathieu : Bon, vous savez sans doute que nous avons un test de mathématique ce matin. Mais avant, je voudrais terminer notre leçon d’hier sur les verbes. Nous étions rendus au verbe « haïr ». Qui peut me le conjuguer à l’indicatif présent ?

Personne ne répond.

Madame Mathieu : Alyson !

Alyson : Moi ?

Madame Mathieu : Oui.

Alyson se lève.

Alyson : Je l’aguis, tu l’aguis, il l’aguit, nous l’aguirons…

Madame Mathieu : Ce n’est pas ça. Élisabeth !

Élisabeth : À l’indicatif présent, c’est trop facile madame. Je vais vous le conjuguer au subjonctif plus-que-parfait : que j’eusse haï, que tu eusses haï, qu’il eût haï, que nous eussions haï, que vous eussiez haï, qu’ils eussent haï.

Madame Mathieu se met à applaudir.

Madame Mathieu : Bravo ! C’est merveilleux.

Annabelle : Nous haïssons conjuguer des verbes madame.

Madame Mathieu : Annabelle, je peux me passer de tes commentaires. Tu vas vraiment haïr conjuguer, car tu vas copier tous les temps du verbe aimer pour demain.

Annabelle un peu frustrée : Ah !

Madame Mathieu : On ne rouspète pas.

Madame Mathieu se dirige vers son bureau pour s’asseoir. Les élèves l’observent attentivement. Lorsque ses fesses touchent la punaise, elle sursaute en criant « Ahhhh ». Les enfants éclatent de rire. Mais la maitresse se lève aussitôt. Elle tient la punaise dans ses mains et affiche un air très fâché.

Madame Mathieu : Si j’attrape celle qui a fait ça, je l’envoie directement au bureau de la direction. Elle sera suspendue pour une semaine.

Florence : Peut-être que la punaise était là par hasard, peut-être qu’elle est tombée de votre bureau.

Madame Mathieu : Tout un hasard. Ça ressemble plutôt à une mauvaise blague.

Élisabeth : En tout cas, ce n’est pas moi.

Madame Mathieu : Je sais ma belle !

Madame Mathieu se retourne pour prendre les feuilles d’examen.

Madame Mathieu : Nous allons commencer l’examen tout de suite et comme vous m’avez mise de mauvaise humeur, je vous avertis que je serai très sévère pour la correction. Tiens, Élisabeth, distribue les feuilles.

Élisabeth distribue les feuilles lors de cette courte pièce pour enfant du primaire.

Madame Mathieu : Vous avez dix minutes et je ne veux rien entendre.

Madame Mathieu prend un livre pour lire, mais elle jettera souvent un œil vers la classe particulièrement quand elle entendra chuchoter. Toute l’attention des enfants est dirigée vers Élisabeth. Celle-ci hausse les épaules et ne sait que faire.

 Alors Annabelle pointe la première question sur sa copie. Élisabeth lit la question avec attention et se gratte le nez. Annabelle, Alyson et Florence écrivent la réponse, mais Sophie n’a pas bien vu.

Sophie avec des gestes et des mimes signifie aux autres qu’elle n’a pas compris.

Alyson se gratte le nez de façon évidente.

Sophie tout bas : Ah, OK !

Madame Mathieu : Silence !

Annabelle pointe de nouveau sa feuille, puis avec ses doigts forme un « deux » . Élisabeth prend quelques secondes de réflexion et cligne deux fois des yeux. Annabelle cligne deux fois des yeux vers Alyson qui fait la même chose à Florence.

 Encore une fois, Sophie n’a pas saisi. Annabelle, Alyson et Florence lui font plein de clignements d’yeux et Sophie hoche la tête pour démontrer sa compréhension.

 Intriguée par cette agitation, Madame Mathieu lève les yeux. Les élèves retournent subitement leur attention vers leur feuille d’examen. Finalement, l’enseignante reprend sa lecture.

 Tout à coup, Élisabeth se met à bâiller assez fortement. Les autres vont répondre à la troisième question. Aussitôt, Élisabeth fait signe que « Non ». Elle bâillait pour vrai. Elle se met plutôt à se passer la main dans les cheveux. Annabelle, Alyson et Florence se passent aussi la main dans les cheveux. Sophie est confuse.

Sophie tout bas aux autres : Est-ce que c’est la troisième ou la quatrième question ?

Pour obtenir la fin de l’histoire, achetez cette courte pièce pour enfants

Je travaille pour une école du Québec

Les écoles publiques et privées qui relèvent du ministère de l’Éducation du Québec peuvent obtenir les textes de théâtre sans frais grâce à un programme de droits de reprographie géré par Copibec.

Il faut une adresse courriel officielle d’un centre de service scolaire ou d’une école privée pour profiter de ce programme. Les élèves ne peuvent demander directement un texte.

Le nombre de pièces auxquelles vous avez droit annuellement peut être limité.

Chaque demande est analysée et vérifiée. Nous tentons de répondre dans un délai de deux jours ouvrables.

Je veux comprendre le droit d’auteur

Il faut d’abord savoir que le droit d’auteur est multiple.

Le droit de reprographie

Lorsque vous distribuez un texte à des comédiens et comédiennes, que ce soit de façon imprimée ou électronique, vous devez obtenir l’autorisation de l’auteur et payer des droits. En achetant un texte sur notre site Animagination, vous obtenez automatiquement l’autorisation et les droits, mais pour un projet unique. Le projet doit se réaliser dans un contexte amateur ou scolaire. Pour le domaine professionnel, il faut plutôt s’entendre avec l’auteur.

Notez que la procédure est différente pour les écoles du Québec. Consulter la section Je travaille pour une école du Québec.

Le droit de représentation

Que la ou les représentations soient gratuites ou qu’il y ait des droits d’entrée, vous devez vous procurer des droits de représentation pour respecter le droit d’auteur. Il n’existe que deux types d’exception : dans un milieu éducatif où l’audience est composée uniquement d’élèves (aucun parent) et à l’intérieur d’une cellule familiale où aucun étranger n’est invité.

Sur le site Animagination, vous pouvez vous procurer les droits de représentation lors de l’achat du texte ou revenir plus tard lorsque la ou les dates de représentation sont déterminées. Il est fortement conseillé de vous procurer ces droits avant les représentations.

Rappelez-vous que les droits d’auteur sont les seuls revenus de l’écrivain. C’est ce qui lui permet de continuer à écrire de belles histoires pour les jeunes.

Le droit moral

L’auteur a droit au respect de son œuvre. Elle ne peut être modifiée ou adaptée sans son consentement. Cependant, pour les textes du site Animagination vous n’avez pas besoin d’autorisation pour les modifications suivantes : changement d’un nom de lieu, transformation du genre d’un personnage, changement d’une expression qui n’est pas commune à l’endroit où la pièce est présentée. Aussitôt que vous transformez complètement une réplique, vous devez communiquer avec l’auteur.

Pour plus de détails, consultez notre Foire aux questions au bas de chaque page de la section Textes de théâtre.

Ce texte est fortement inspiré d’un feuillet d’information de la Société québécoise des auteurs et autrices dramatiques (SoQAD).