Le procès du père Noël

De Luc Boulanger

Résumé

Le Père Noël se trouve au cœur d’une situation épineuse : il est accusé d’avoir pénétré illégalement dans la maison d’une vieille dame lors de la nuit du 24 au 25 décembre, et on le soupçonne même d’avoir eu des intentions de vol. Face à ces graves allégations, il sollicite l’aide de la brillante détective Ursule Poivron pour le défendre devant la cour de justice et démontrer qu’il s’agit d’un regrettable concours de circonstances. Dans cette aventure, le petit renne au nez rouge, la fée des Glaces et les lutins viendront également témoigner en sa faveur.

Cette pièce de théâtre de Noël pour enfants est bâtie comme un véritable mystère policier qui se déroule au sein d’une cour de justice. Bien évidemment, l’approche est empreinte d’humour, et le récit est à la fois captivant et divertissant.

Fiche technique

  • Style/Thème : Conte de Noël à saveur policière
  • Lieu : Une cour de justice
  • Nombre de comédiens : 12 à 17
  • Durée : 35 min. (26 pages)
  • Âge : 8 à 13 ans
  • Niveau : Débutant, Intermédiaire

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Informations générales

Théâtre Animagination

Extrait de la pièce

Le procès du père Noël

Texte de théâtre de Noël pour enfants de Luc Boulanger

Les personnages
Le père Noël
Rudolph, le renne
Bric, le lutin
Brac, le lutin
La Fée des Glaces
Le petit Nicolas
Olivia Panet, avocate
Ursule Poivron, détective
La juge
Oscar Taitedeuf, avocat de la Couronne
Albert Frondebeu, avocat de la Couronne
Gisèle Dancroche, la plaignante
Danny Sourdingue, l’enquêteur témoin
Walter Biguenose, témoin expert
Josette Kilouche, témoin
Le huissier
Le greffier

Décors : Toute l’action de ce texte de théâtre de Noël pour enfants se déroule dans une cour de justice avec le juge à son bureau haut perché.  Du côté jardin, on a la chaise des témoins et du côté cour, celle de l’accusé.  Les autres personnages sont assis de chaque côté. Parmi les personnages sur la scène, il peut y avoir aussi des personnages muets, des curieux qui vont réagir aux rebondissements lors du procès. Le public représente l’audience.

Plan de la scène pour la pièce de théâtre de Noël

 

Ce texte de théâtre de Noël pour enfants est protégé par les lois sur le droit d’auteur. Avant de le reproduire (le photocopier), le présenter devant public ou le publier sur papier ou de façon électronique, assurez-vous d’avoir les autorisations requises. 

 

Scène 1

Au début de texte de théâtre de Noël pour enfants, les personnages entrent tranquillement, jasent entre eux et vont se placer.  Il peut y avoir une petite musique en fond.  L’huissier arrive et se place au centre de la scène face au public.

Huissier : Veuillez vous lever.

Il est rare que le public se lève au premier appel.

Huissier : Le procès pourra commencer lorsque tout le monde sera debout.  Alors, veuillez vous lever s’il vous plaît.

L’huissier peut insister en faisant des signes avec ses mains. Le public se lève.

Huissier : La cour, présidée par Madame la Juge Mary Crismas, est ouverte.

 La juge entre, la tête haute.  Elle marche jusqu’à sa table et se cogne le genou en s’assoyant. 

Juge : Ouch !

Une onde de rires glisse sur l’assistance.

Juge en tapant avec son marteau : Silence, je vous prie.

Le silence revient.

Huissier : Vous pouvez vous asseoir.

Juge : Greffier, présentez-nous le dossier.

Greffier : Madame la Juge, aujourd’hui, nous étudierons un cas inhabituel puisqu’il concerne un personnage légendaire qui a marqué l’enfance de chacun de nous.  Aujourd’hui, il faudra se prononcer sur l’affaire père Noël.

Juge en se tournant vers le père Noël : Quel est le problème père Noël, vous n’avez pas été sage ?

Père Noël : Votre honneur, je n’y suis pour rien.  Cette situation est plutôt gênante…

Juge : La justice doit suivre son cours.  Il n’y a pas d’exception, même pour vous.  Poursuivons.

Greffier : Est-ce que les avocats pourraient s’identifier ?

Frondebeu et Taitedeuf se lèvent d’un coup.

Frondebeu : Je suis Albert Frondebeu et voici mon éminent collègue Oscar Taitedeuf.  En tant qu’avocats de la Couronne, nous soutiendrons l’accusation afin que la victime de cet abominable acte criminel soit dédommagée au centuple.

Taitedeuf en pointant le père Noël: Nous prouverons hors de tout doute que ce personnage sensé représenter la joie et la générosité est en fait un malfaiteur de la pire espèce.

Juge : Calmez-vous messieurs.  Nous n’avons pas encore commencé.

Panet s’avance, posée.

Panet : Je me nomme Olivia Panet, avocate.  Je représenterai les intérêts du père Noël.  Je serai assistée par Madame Ursule Poivron,  détective célèbre ayant résolu de nombreux crimes énigmatiques.

Mme Poivron se lève pour saluer.

Juge : Mme Poivron, c’est un honneur de vous recevoir à cette cour.  Votre réputation vous précède.

Poivron : Merci.

Juge : Greffier, lisez-nous l’acte d’accusation.

Greffier : Accusé, veuillez vous lever afin d’écouter les accusations portées contre vous.

Un peu gêné, le père Noël se lève.

Greffier : Monsieur père Noël, vous êtes accusé d’être entré par effraction dans la demeure de Madame Gisèle Dancroche.  Ceci dans la nuit du 24 au 25 décembre dernier.  Vous êtes également accusé de tentative de vol et de vandalisme.  Que répondez-vous à ces accusations ?  Plaidez-vous coupable ou non coupable ?

Père Noël : Non-coupable bien sûr.

Il se rassoit.

 

Scène 2 de ce texte de théâtre de Noël pour enfants

Juge : Messieurs de la Couronne, la parole est à vous.

Frondebeu : L’histoire que nous allons raconter aujourd’hui n’a rien du conte de fées.  Elle met en scène un personnage connu de tous qui utilise sa popularité pour camoufler ses crimes.

Juge : Venez-en aux faits, s’il vous plaît.

Frondebeu : J’y arrive.  Dans la nuit du 24 au 25 décembre dernier, à minuit précisément, minuit, l’heure du crime, les policiers ont arrêté cet homme alors qu’il tentait de dérober une somme évaluée à plus de dix mille dollars.

Père Noël : C’est faux.  Il s’agit d’un coup monté.

Juge au père Noël : Vous aurez l’occasion de vous défendre plus tard.  D’ici là, je vous demande de garder le silence.

Le père Noël semble un peu irrité.

Visitez spectacle

Juge à Frondebeu : Vous pouvez continuer.

Frondebeu : Nous allons vous démontrer que la distribution des cadeaux du père Noël est une supercherie qui cache une organisation digne du crime organisé.

Père Noël qui ne peut se retenir : Ridicule !

Le juge adresse un regard sévère au père Noël. Panet lui fait signe de se taire.

Juge à Frondebeu : Évitez les théories fantaisistes Maître, contentez-vous des faits.

Frondebeu : Je ne lance pas des paroles en l’air et pour le prouver nous appelons notre premier témoin.

Greffier : La Couronne appelle Mme Gisèle Dancroche, la plaignante, à la barre des témoins.

Madame Dancroche s’avance et va s’installer sur la chaise des témoins.

Taitedeuf : Mme Dancroche, que faites-vous dans la vie ?

Dancroche : Je suis hygiéniste dentaire retraitée.

Taitedeuf  : Où demeurez-vous ?

Dancroche : Au 2121 rue du Parc.

Taitedeuf : Que faisiez-vous le soir du 24 décembre ?

Dancroche : Je me suis mise au lit assez tôt pour écouter mon émission préférée « Les oiseaux du coeur » avec Brad Pitpit et Nicoco Archambault. Ils sont tellement beaux, vous ne trouvez pas ?

Taitedeuf : Ce n’est pas le sujet de cet interrogatoire. Ensuite, que s’est-il passé ?

Dancroche : Je me suis un peu endormie, mais j’ai été rapidement réveillée par des bruits.  Comme j’ai des caméras de surveillance installées partout, j’ai vu que quelqu’un s’était introduit chez moi.  Réalisant qu’il s’agissait d’une invasion de domicile, j’ai tout de suite appelé la police.

Taitedeuf : Mais là ne s’est pas arrêtée votre intervention.

Dancroche : Dans ma chambre, j’ai tout ce qu’il faut pour faire face aux méchants : une matraque, une bombonne de poivre de Cayenne et ma drille de dentiste.

Juge : Vous êtes armées jusqu’aux dents.

Dancroche : Pour une hygiéniste dentaire, c’est important.

Taitedeuf : Ensuite.

Dancroche : Armée de ma drille de dentiste, je me suis dirigée vers le salon.

Taitedeuf : Et qu’avez-vous aperçu ?

Dancroche : Le vieux « snoreau » en train de fouiller dans mon vase.  Il avait la main dedans.

Taitedeuf : Que gardez-vous dans ce vase ?

Dancroche : Tout mon argent ; plus de dix mille dollars.

Taitedeuf : Et comment avez-vous réagi ?

Dancroche : N’écoutant que mon courage, j’ai surgi en poussant le cri qui paralyse.

Elle fait le cri qui paralyse : we-you, hi-ya, ho-wa (un genre de cri de karaté allongé). La juge se bouche les oreilles.

Juge : Merci pour cette reconstitution très réaliste Madame.

Dancroche : Puis, j’ai hurlé : « Pas un geste !  Sinon, je vous fais un traitement de canal sur le champ ».

Taitedeuf : Quel fut le résultat de votre intervention ?

Dancroche : Le sacripant a jeté mon vase par terre ; le brisant en mille morceaux et répandant ainsi tout mon trésor sur le sol.

Taitedeuf : Est-ce que vous teniez à ce vase ?

Dancroche : C’était un cadeau de mon défunt mari.  Il l’avait rapporté d’Europe après un voyage d’affaires.

Taitedeuf : Est-ce que l’accusé a tenté de se sauver ?

Dancroche : Les policiers sont entrés à ce moment.  Le père Noël a invoqué mille raisons, mais heureusement les policiers ne se sont pas laissé berner.  Ils avaient déjà vu neiger, alors ils l’ont embarqué.

Taitedeuf : Une question me chicote Mme Dancroche : combien de personnes savaient que vous gardiez votre argent dans ce vase ?

Dancroche : Seulement deux ; moi… et mon défunt mari.

Taitedeuf : Aucune autre personne n’était au courant ?

Dancroche : Aucune.

Taitedeuf : Mais le père Noël le savait…  J’ai terminé avec le témoin.  Mesdames de la défense, elle est à vous.

Poivron : Mme Dancroche, si j’ai bien compris, vous ne fêtez pas Noël ?

Dancroche : Nous n’avons jamais fêté Noël dans ma famille.

Poivron : Donc, même petite, vous n’avez jamais reçu de cadeau le 25 décembre ?

Dancroche un peu méfiante : Non.

Poivron : Vous ne savez donc pas ce qu’est la joie de recevoir.  Est-ce que par hasard, vous auriez une « dent » contre la fête de Noël ?

Frondebeu : Objection.  Mme Poivron fait ici une allusion offensante pour ma cliente.

Juge à Poivron : Veuillez reformuler votre question.

Poivron : Avec le temps, avez-vous développé une frustration face à la fête de Noël ?

On voit que Dancroche semble retenir sa réponse.

Juge : Veuillez répondre à la question.

Dancroche : Je pense que c’est juste une fête commerciale qui nous fait dépenser notre argent.

Poivron : Oui… Mme Dancroche, pourquoi ne déposez-vous pas votre argent à la banque ? Pourquoi le gardez-vous caché chez vous ?

Dancroche : Je n’ai pas confiance aux banques. J’ai tout ce qu’il faut à la maison pour protéger mon argent.

Poivron : Vous ne faites confiance à personne.

Frondebeu : Objection. Cette remarque n’a aucun lien avec l’affaire.

Juge : Objection retenue.

Poivron : Je n’ai pas d’autres questions.

Juge : Merci Madame Dancroche.  Vous pouvez retourner à votre place.

Mme Dancroche retourne à sa place.

 

Scène 3

Greffier : La Couronne appelle à la barre l’enquêteur de Police Danny Sourdingue.

Personne ne bouge.

Greffier plus fort : L’enquêteur Danny Sourdingue est appelé à la barre.

Sourdingue : Est-ce qu’on m’a appelé ?

Frondebeu : Mais oui.

L’enquêteur se lève et va s’assoir sur la chaise des témoins.

Frondebeu : En tant qu’enquêteur, voulez-vous vous identifier ?

Sourdingue : Avec un lait et deux sucres s’il vous plaît.

Frondebeu : Je ne vous ai pas demandé si vous vouliez un café, je vous ai demandé de vous identifier.

Sourdingue : Il n’y a plus de sucre ?

Frondebeu s’énerve un peu.  Il s’approche de l’oreille de Sourdingue.

Frondebeu : Je vous demande de vous identifier.

Sourdigue : Ça va.  Pas besoin de crier…  Je suis l’enquêteur de police Danny Sourdingue, matricule 00007, âgé de 34 ans.  J’ai gagné la médaille d’or à la compétition de mangeurs de beignes des Olympiques policières.  Je suis également un champion de sudoku…

Frondebeu : Merci, merci.  Maintenant, pouvez-vous nous résumer les résultats de votre enquête ?

Sourdingue : Est-ce qu’il est temps que je vous parle de mon enquête ?

Frondebeu plus fort : C’est ce que je viens de vous demander.

Sourdingue : Ah bon.  Après l’arrestation du suspect, mon équipe et moi, nous avons recueilli tous les indices possibles ; empreintes digitales, traces de pas et surtout, nous avons visionné les vidéos prises par les caméras de surveillance.

Frondebeu fort : Et qu’avez-vous découvert ?

Sourdingue fier de lui-même : Tenez-vous bien, nous avons fait une constatation incroyable.  L’individu en question est entré par la cheminée.

Poivron ironique : Vous êtes vraiment très fort.

Sourdingue qui ne saisit par l’ironie : Merci.  Mais ce n’est pas tout.  Grâce aux extraits vidéo, nous avons reconstitué les déplacements du suspect dans la maison. En sortant de la cheminée, il est d’abord allé dans la cuisine, puis dans la chambre d’amis avant de revenir au salon.  Mais, le plus stupéfiant, c’est que dans chaque appartement, il a fouillé dans un vase.

Frondebeu : Une autre preuve qu’il cherchait bien l’argent.  Est-ce que d’autres détails ont éveillé vos soupçons ?

Sourdingue : Quoi ? Du bétail qui a mangé vos suçons ?

Frondebeu plus fort : Non ! Est-ce que d’autres détails ont éveillé vos soupçons ?

Sourdingue : Ah ! Oui ! Dans les traces de pas qu’a laissées le suspect, nous avons trouvé des résidus de pétrole.

Frondebeu fortement : Et d’où pourrait provenir ce pétrole ?

Sourdingue : Pour l’instant, nous l’ignorons.

Frondebeu : Merci. Mesdames de la défense, est-ce que vous avez des questions pour notre témoin ?

Panet fortement : Une.  Monsieur Sourdingue, à part les morceaux de vase brisé, est-ce qu’il y avait d’autres objets inhabituels dans le salon ?

Sourdingue : Hum, je ne crois pas non.

Panet  fortement : N’y avait-il pas un paquet-cadeau près de la cheminée ?

Sourdingue : Vous avez raison.

Panet : Huissier, apportez-moi ce paquet-cadeau.

L’huissier arrive avec un cadeau qu’il dépose devant le juge.

Panet : J’aimerais que ce cadeau soit enregistré comme pièce à conviction.

Frondebeu : Est-ce vraiment pertinent ?

Le juge observe le paquet.

Panet : Ce paquet joue un rôle important dans le dénouement de l’intrigue qui nous concerne.

Juge : Requête acceptée.

Panet : Je n’ai pas d’autre question.

Juge à l’enquêteur : Vous pouvez prendre congé.

Sourdingue : Congelé? Moi ? Non, je trouve plutôt qu’il fait chaud ici.

Juge plus fort : Re-tour-nez à vo-tre pla-ce.

Sourdingue : Bien sûr.

L’enquêteur retourne à sa place.  L’huissier repart avec le cadeau.


Scène 4 de ce texte de théâtre de Noël pour enfants

Greffier : La Couronne appelle Monsieur Walter Biguenose à la barre des témoins.

Biguenose prend place.

Taitedeuf : Veuillez vous identifier et nous indiquer votre profession.

Biguenose : My name is Walter Henri Biguenose junior.  Dans mon famille, we are, eh…nous… marchands et évaluateurs d’antiquités depuis « six generations ».

Il prononce la dernière expression en anglais.

Taitedeuf : Intéressant. Huissier, apportez-moi la pièce à conviction numéro deux.

L’huissier apporte un sac de plastique contenant les tessons du vase brisé qu’il donne à Taitedeuf.

Taitedeuf : Monsieur Biguenose, à partir de ces débris, pouvez-vous identifier de quel type de vase il s’agit ?

Biguenose : You know, il faut un bon « grosse » nez pour évaluer les antiquités.

Il ouvre le sac pour le sentir.

Biguenose : I just need to smell…

Taitedeuf : Vous n’avez besoin que de sentir…

Biguenose : Yes… Pour savoir l’âge d’une objet.

Il plonge le nez plus profondément et prend une bonne inspiration.

Biguenose : Ce vase, il est au moins 2000 ans. Il vient de la Norway.

Taitedeuf : La Norvège, intéressant.

Biguenose : Yes. Oh attention ! Il vaut plus d’un demi-million de dollars.

Taitedeuf : Enfin il valait plus d’un demi-million de dollars.  Monsieur Biguenose, êtes-vous certain de votre évaluation ?

Biguenose : Mon nez ne me « trompe » jamais.

Taitedeuf  : Ce vase aux allures anodines avait été acheté par le défunt mari de Madame Dancroche lors d’un voyage en Europe.  Madame Dancroche ignorait sa valeur réelle, mais grâce au talent de Monsieur Biguenose, nous savons maintenant qu’elle vient de perdre plus d’un demi-million de dollars à cause de cet individu mal intentionné.

Il pointe le père Noël.

Panet : Objection votre honneur. Mon client n’est pas encore condamné à ce que je sache.

Juge : Objection retenue.

Taitedeuf : Merci Monsieur Biguenose pour votre précieuse collaboration.

Juge : Est-ce que vous avez quelque chose à ajouter Mesdames de la défense ?

Poivron : Non. Si ce n’est que j’ai toujours cru que l’argent n’avait pas d’odeur.

Biguenose répond par un sourire forcé, puis retourne à sa place.

 

Scène 5 de ce texte de théâtre de Noël pour enfants

Greffier : La Couronne appelle Mme Josette Kilouche à la barre des témoins.

Madame Kilouche se lève et comme elle ne voit pas très bien, se dirige dans la mauvaise direction.

Taitedeuf : C’est par ici.

Kilouche : Ah, pardon.

Elle passe tout droit devant la chaise des témoins.

Juge : Ici.

Kilouche : Mais oui.

Elle s’assoit, mais ne regarde pas dans la bonne direction.

Juge : Veuillez vous identifier.

Kilouche : Josette Kilouche, acupuncteure. Je demeure au 2123 rue du Parc.

Taitedeuf  : Donc, juste en face de Madame Dancroche.

Kilouche : Exactement.

Taitedeuf : Que faisiez-vous le 24 décembre dernier aux alentours de minuit ?

Kilouche : J’étais en train de tricoter avec mes aiguilles lorsqu’un bruit inhabituel a attiré mon attention à la fenêtre.

Taitedeuf : De quel type de bruit s’agissait-il ?

Kilouche : On aurait dit des grelots. C’est alors que j’ai aperçu deux individus à l’allure inquiétante qui rôdaient autour de la maison de Madame Dancroche.

Taitedeuf : Pouvez-vous nous donner plus de détails sur leur allure ?

Kilouche : Comme ils avaient le haut du visage masqué, je ne peux pas vous dire à quoi ils ressemblaient. Mais sur leur bouche, on pouvait distinguer un sourire méchant qui vous glace le sang.

Taitedeuf : Que faisaient-ils exactement ?

Kilouche : Ils ont tourné autour de la maison, puis ils se sont arrêtés devant la fenêtre du salon. Ils ont tenté de regarder à l’intérieur, mais les policiers sont arrivés à ce moment et ils ont filé.

Taitedeuf à l’assemblée : Le père Noël n’était pas seul. Il avait des complices qui surveillaient à l’extérieur. Voilà la preuve que ce vol était prémédité et bien organisé.

L’assemblée réagit avec un « oh » d’indignation.

Poivron : Je pense que vous sautez trop rapidement aux conclusions Maître Taitedeuf. Puis-je interroger votre témoin ?

Taitedeuf : Bien sûr.

Poivron : Mme Kilouche, pouvez-vous évaluer approximativement le nombre de mètres qui séparent votre fenêtre de la maison de Madame Dancroche ?

Kilouche : Je dirais environ une quinzaine de mètres.

Poivron : Et vous êtes bien certaine d’avoir aperçu des individus avec un sourire méchant qui vous glace le sang.

Poivron se déplace sur la scène, alors que Kilouche regarde toujours dans la direction où la détective se trouvait.

Kilouche : Je les ai vus comme je vous vois présentement.

Poivron : Mme Kilouche, je suis ici à trois mètres de vous.

Kilouche qui tourne la tête vers Poivron : Ah, oui.

Poivron : Je n’ai pas d’autre question.

Juge : Vous pouvez retourner à votre place.

Mme Kilouche se lève et se dirige droit vers le public.

Poivron : C’est par là.  Eh, merci Madame Kilouche, vous nous avez enlevé une épine du pied.

Kilouche qui se force pour rire : Ah, ah !

Elle retourne s’assoir.

 

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Le procès du père Noël Tableau des répliques

Je travaille pour une école du Québec

Les écoles publiques et privées qui relèvent du ministère de l’Éducation du Québec peuvent obtenir les textes de théâtre sans frais grâce à un programme de droits de reprographie géré par Copibec.

Il faut une adresse courriel officielle d’un centre de service scolaire ou d’une école privée pour profiter de ce programme. Les élèves ne peuvent demander directement un texte.

Le nombre de pièces auxquelles vous avez droit annuellement peut être limité.

Chaque demande est analysée et vérifiée. Nous tentons de répondre dans un délai de deux jours ouvrables.

Je veux comprendre le droit d’auteur

Il faut d’abord savoir que le droit d’auteur est multiple.

Le droit de reprographie

Lorsque vous distribuez un texte à des comédiens et comédiennes, que ce soit de façon imprimée ou électronique, vous devez obtenir l’autorisation de l’auteur et payer des droits. En achetant un texte sur notre site Animagination, vous obtenez automatiquement l’autorisation et les droits, mais pour un projet unique. Le projet doit se réaliser dans un contexte amateur ou scolaire. Pour le domaine professionnel, il faut plutôt s’entendre avec l’auteur.

Notez que la procédure est différente pour les écoles du Québec. Consulter la section Je travaille pour une école du Québec.

Le droit de représentation

Que la ou les représentations soient gratuites ou qu’il y ait des droits d’entrée, vous devez vous procurer des droits de représentation pour respecter le droit d’auteur. Il n’existe que deux types d’exception : dans un milieu éducatif où l’audience est composée uniquement d’élèves (aucun parent) et à l’intérieur d’une cellule familiale où aucun étranger n’est invité.

Sur le site Animagination, vous pouvez vous procurer les droits de représentation lors de l’achat du texte ou revenir plus tard lorsque la ou les dates de représentation sont déterminées. Il est fortement conseillé de vous procurer ces droits avant les représentations.

Rappelez-vous que les droits d’auteur sont les seuls revenus de l’écrivain. C’est ce qui lui permet de continuer à écrire de belles histoires pour les jeunes.

Le droit moral

L’auteur a droit au respect de son œuvre. Elle ne peut être modifiée ou adaptée sans son consentement. Cependant, pour les textes du site Animagination vous n’avez pas besoin d’autorisation pour les modifications suivantes : changement d’un nom de lieu, transformation du genre d’un personnage, changement d’une expression qui n’est pas commune à l’endroit où la pièce est présentée. Aussitôt que vous transformez complètement une réplique, vous devez communiquer avec l’auteur.

Pour plus de détails, consultez notre Foire aux questions au bas de chaque page de la section Textes de théâtre.

Ce texte est fortement inspiré d’un feuillet d’information de la Société québécoise des auteurs et autrices dramatiques (SoQAD).