Super-Nicolas

De Luc Boulanger

Résumé

Passionné par les super-héros, Nicolas reçoit la visite de Rudy, un émissaire du père Noël qui lui annonce qu’il a été choisi pour sauver la fête de Noël. Sa mission : contrer les plans de la méchante Noëlla, déterminée à s’emparer de tous les cadeaux de la planète grâce au Flocon Noir, un bijou lui conférant le pouvoir d’hypnotiser ses adversaires. Bien qu’impatient de passer à l’action, Nicolas doit d’abord découvrir son propre super-pouvoir.

Initialement conçue pour être interprétée par des professionnels devant des groupes dans les écoles ou les petites salles de spectacles, cette pièce de Noël destinée à un jeune public offre une trame accessible et captivante. Toutefois, sa simplicité permet également à des amateurs de monter la pièce avec aisance.

Fiche technique

  • Style/Thème : Une pièce humoristique où un super-héros sauve la fête de Noël.
  • Lieu : Chambre de Nicolas, repaire de la méchante
  • Nombre de comédiens : 3
  • Durée : 40 min. (23 pages)
  • Âge : 5 à 8 ans
  • Niveau : Intermédiaire, Avancé

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Informations générales

Théâtre Animagination

Extrait de la pièce

Super-Nicolas

Pièce de noël pour jeune public écrit par Luc Boulanger et Dominic Lapointe

Les personnages

Nicolas : Un jeune adulte qui refuse de vieillir.  Il est amateur de bandes dessinées.  Influençable, mais enthousiaste et vaillant.
Rudy : Un lutin qui est aussi un agent secret du père Noël.  Naïf, mais loyal et déterminé.
Noëlla : La méchante propriétaire des magasins NoëllaMart.  Impulsive et machiavélique.
Harpagon : Animal de compagnie de la méchante Noëlla.  Dans la version originale, il s’agissait d’une marionnette représentant un porc-épic.

Décors : d’un côté les appartements de Nicolas avec une chaise ou un cube en bois et de l’autre, le repaire de la méchante Noëlla avec une table.

Cette pièce de noël pour jeune public est protégée par les lois sur le droit d’auteur. Avant de le reproduire (le photocopier), le présenter devant public ou le publier sur papier ou de façon électronique, assurez-vous d’avoir les autorisations requises. 

 

Scène 1 : Dans la chambre de Nicolas

Nicolas s’amuse avec ses figurines de super-héros.

Voix de la mère : Nicolas, Nicolas, est-ce que t’as fait le ménage du sous-sol ?

Nicolas : Je vais le faire tantôt !

Voix de la mère : T’es assez grand maintenant, Nicolas. Je devrais pu être obligé de te le rappeler. Pis, il faudrait que tu penses à te trouver un vrai travail.

Nicolas : Ben quoi, spécialiste de bandes dessinées de super-héros, c’est un vrai travail. C’est très recherché maman.

Voix de la mère : Tellement recherché que personne ne t’a trouvé.

Nicolas : Inquiète-toi pas, un jour, je vais décrocher l’emploi de mes rêves.

Voix de la mère : En attendant, fais au moins le ménage du sous-sol. N’oublie pas qu’on reçoit toute la famille à Noël. Pis ça serait plaisant que tu nous ramènes une p’tite blonde. C’est de ton âge me semble.

Nicolas : Ben voyons, maman.

Voix de la mère : En tout cas, j’en m’en vas faire des commissions. À tout à l’heure !

Nicolas : C’est ça salut !

Il regarde sa figurine préférée, Capitaine Flash.

Nicolas : Pauvre Maman, elle comprend pas que ce que je fais est important. Toi, Capitaine Flash, tu me comprends, parce que t’es le plus fort et le plus rapide. Plus rapide que le flash d’un appareil photo. Même le Docteur Malheur ne peut rien contre toi.

Nicolas qui prend la voix du Docteur Malheur : C’est ce que tu crois, mais moi, le Docteur Malheur je possède plusieurs super-pouvoirs dont le hyper méga rayon atomique qui détruit tout sur son passage. Maintenant, je vais t’anéantir Capitaine Flash.

On entend un bruit de rayon et des explosions.

Nicolas : Mais Capitaine Flash se déplace plus vite que le son, plus vite que la lumière ; il évite le rayon du Docteur Malheur. Et avant que celui-ci ait le temps de réagir, Capitaine Flash s’empare d’une immense grue et il déverse une tonne de ciment sur le Docteur Malheur. Capitaine Flash a gagné.

Docteur Malheur  (la voix peut être enregistrée) : Encore une fois, tu te trompes car, je suis protégé par un bouclier thermique qui me permet de rejeter loin de moi le ciment dont tu m’as enduit. Je suis invincible et tu es tombé dans le piège. Regarde derrière toi, une centaine de ninjas de la mort arrivent ; ils sont aussi rapides que toi, tu ne pourras leur échapper.

Nicolas : Capitaine Flash est tout seul contre une légion. Qui va lui venir en aide ?

Rudy qui surgit : Lui venir en aide, je peux.

Rudy tient une mallette et tourne autour de Nicolas.

Nicolas : Aie, d’où est-ce que vous sortez ?

Rudy : Je vais où bon me semble sans que quiconque n’en ait conscience.

Nicolas : Qu’est-ce que vous venez faire ici ?

Rudy : La fête de Noël est en grand danger. Le père Noël a une mission pour toi. Tu es l’élu.

Nicolas : Le Père Noël, voyons donc. C’est encore une blague de mes chums. Tu dois travailler pour une compagnie de clowns. C’est pas ma fête, je comprends pas.

Rudy : Sérieux, je suis. Je puis te le prouver.

Nicolas : Arrêtez donc, ça fait longtemps que je ne crois plus aux lutins.

Rudy : Tu as tort. Je m’appelle Rodolphe, mais tout le monde m’appelle Rudy.

Nicolas en se moquant un peu : Enchanté Rudy, c’est la première fois que je rencontre un lutin du père Noël.

Rudy : En fait, je suis plutôt un agent secret du père Noël, car il besoin d’espions pour savoir si les enfants ont été sages tout au long de l’année.

Nicolas sceptique : Bien sûr.

Rudy : J’ai rencontré le père Noël lors de nos études à l’université ; nous étions dans la même équipe de Basket.

Nicolas un peu moqueur : Vous et le père Noël, vous étiez dans la même équipe de basket ?

Rudy : Quel est le problème ?

Nicolas : Rien, c’est juste que vous n’avez pas tellement le physique pour jouer au Basket.

Rudy qui sort une cassette de format quatre pistes : Quoi qu’il en soit. Ta mission est sur cette cassette ; le plus rapidement possible nous devons l’écouter.

Nicolas : C’est beau, la farce a assez duré. Maintenant, je vais vous demander de sortir d’ici car, je dois faire mon ménage. Merci et au revoir.

Nicolas pousse Rudy hors de scène.

Nicolas : Franchement, une mission du père Noël.

Il retourne à ses figurines.

Rudy qui revient : Si tu remplis la mission, le père Noël va te récompenser.

Nicolas : Qu’est-ce qu’il va me donner ? Des camions en plastiques, un DVD de Dora…

Rudy : Un exemplaire du numéro un de la bande dessinée Capitaine Flash édité pour la première fois en 1940.

Nicolas : Un exemplaire du no 1 de Capitaine Flash. C’est mon rêve, personne ne sait ça.

Rudy : Comme tu vois, le père Noël connaît tous vos souhaits et je suis bien réel.

Nicolas qui n’en revient pas : Un exemplaire du no 1 de Flash.

Rudy : Alors, la cassette, est-ce que tu es prêt à l’écouter ?

Nicolas : Eh, oui, je veux bien.

Rudy ouvre la mallette et sort un vieux walkman.

Nicolas : Hein, j’en ai vu un pareil au Musée de la Civilisation dans l’exposition des objets d’autrefois.

Rudy : Rien n’égale le son de ces bonnes vieilles machines.

Nicolas : Mais dis-moi Rudy, pourquoi le père Noël enregistre-t-il ses missions sur des vieilles cassettes ?

Rudy : Plus personne n’écoute ce format. C’est donc très sécuritaire.

Nicolas : Ah bon.

Rudy : Alors, je pèse sur le bouton ici.

On entend Mario Pelchat qui chante. Rudy s’amuse et suit le rythme de la musique.

Nicolas : Aie, arrête ça. T’es pas venu ici pour me faire écouter « Mario Pelchat chante Noël ».

Rudy après avoir arrêté l’appareil : Excuse-moi, je me suis trompé. C’est la cassette préférée du père Noël. Voilà la bonne cassette.

Rudy change rapidement la cassette.

Rudy : Je pèse ici.

Père Noël en voix préenregistrée : Ho, ho ho ! Mon très cher Rudy, si tu écoutes cette cassette, c’est que tu es en compagnie de Nicolas ; bonjour Nicolas !

Nicolas : Bonjour.

Père Noël : Ça ne sert à rien de répondre, je n’entends pas, car je suis une voix sur une cassette.

Nicolas : C’est vrai, désolé.

Père Noël : Y a pas de quoi. Nicolas, ta mission consiste à contrecarrer les plans de la méchante Noëlla.

Nicolas : Noëlla ?

Père Noël : Voici les quelques informations que nous avons réussi à obtenir à propos de Noëlla. Son d’éclair. Elle est la fille d’une sorcière de Val-Bélair et d’un avocat de Matane. Elle est venue étudier à l’université Laval en administration et elle a fondé la chaîne de magasins grande surface NoëllaMart.

Punch sonore de révélation.

Nicolas : Je connais cette chaîne.

Père Noël : Il y en a un dans tous les centres-ville. Vous devez trouver quel est le plan de la méchante Noëlla pour saboter la fête de Noël.

Rudy : Ça va être du gâteau.

Père Noël : Non Rudy, ça ne sera pas du gâteau, car elle a un super-pouvoir de séduction. Elle a charmé tous les agents que nous avons envoyés. Voilà pourquoi nous avons besoin d’un super-héros avec des super-pouvoirs.

Nicolas : Je suis déjà prêt.

Père Noël : Mais attention Nicolas, avant d’affronter Noëlla, tu dois trouver ton propre super-pouvoir. Rudy va te guider dans cette quête.

Rudy : C’est mon métier.

Père Noël : Il reste une deuxième cassette que vous utiliserez seulement si vous échouez votre mission. Espérons que vous n’aurez pas à le faire, car vous êtes notre dernier espoir.

Rudy : Ça n’arrivera pas.

Père Noël : Avant d’entreprendre cette aventure, je vous conseille de visionner un extrait vidéo en trois dimensions de Noëlla. Vous apprendrez des détails surprenants à son sujet. Que l’esprit de Noël soit avec vous !!!

 

Scène 2 de cette pièce de noël pour jeune public

Nicolas : Wow, c’est gros. Mais, pourquoi le père Noël m’a choisi plutôt qu’un autre ?

Rudy : Il a ses raisons. Peut-être parce que tu connais bien les super-héros et les vilains et qu’il est peut-être temps que tu arrêtes de jouer avec tes petites figurines ?

Gêné, Nicolas tente de cacher ses figurines.

Rudy : Maintenant, nous allons regarder cet extrait vidéo 3D grâce à ce petit projecteur. Ça, au moins, c’est la toute dernière technologie. Il suffit d’appuyer sur le bouton juste ici.

Rudy pèse sur le bouton, et éclaire la scène avec le petit projecteur. Il va suivre Noëlla qui entre. Elle porte un grand manteau. Elle a l’air d’une femme d’affaires. La comédienne est là en chair et en os, mais sa voix est préenregistrée.

Noëlla : Encore une journée perdue à cause de ces réunions interminables avec les gérants et les employés. Il faut que je leur explique tout ; ils ne comprennent jamais rien. Ils ne comprennent pas qu’il faut vendre, vendre et vendre encore plus afin que je devienne la femme la plus riche du monde, ah, ah ah !

Nicolas tout bas : Mais, elle est vraiment belle pour une méchante.

Noëlla : Mes employés pensent que nous allons manquer de cadeaux à vendre. Les pauvres, ils ne savent pas que j’ai un plan diabolique pour détourner tous les cadeaux du pays afin qu’ils soient livrés chez moi pour que je puisse les déballer et les revendre dans mon magasin, ah ! ah ! ah !

Nicolas : On dirait que la voix ne va pas en même temps que la bouche.

Rudy : Oui, je crois que nous avons des petits problèmes de synchronisation.

Noëlla : Mais surtout, mes pauvres employés ne savent pas que sous la gentille Noëlla se cache … la méchante Noëlla.

Noëlla se tourne, se débarrasse de son manteau et se transforme en la méchante Noëlla.

Noëlla : Grâce à mon pouvoir de séduction, j’ai réussi à charmer le patron de Poste Canada et le ministre des Transports, deux stupides marionnettes qui vont m’aider à détourner les cadeaux vers mes magasins.

Nicolas : La mission est vraiment facile, je vais aller l’attraper tout de suite.

Rudy : Arrête idiot ! C’est une image en trois dimensions, tu vas brouiller l’image.

Noëlla repend son porte-document : Tous les détails de mon plan sont dans ce porte-document. Personne ne doit mettre la main dessus et surtout, personne ne doit savoir d’où provient mon super-pouvoir de séduction, ah ah ah !

Elle vient pour quitter.

Nicolas : Je n’ai pas bien entendu ce qu’elle a dit à la fin.

Rudy : Attend, je vais reculer.

Sur un son de « rewind », Noëlla va reprendre sa place et sa dernière réplique.

Noëlla : … détails de mon plan sont dans ce porte-document. Personne ne doit mettre la main dessus et surtout, personne ne doit savoir d’où provient mon super pouvoir de séduction, ah ah ah !

Noëlla quitte.

Nicolas : Elle était vraiment belle.

Rudy : Je comprends. Elle a donc une double identité.

Nicolas : Ma mission est super simple. Je n’ai qu’à me rendre à son bureau et à lui voler son porte-document.

Rudy : Attends. De la patience, il faut, jeune padawan. Ta formation, tu dois compléter. Ton super-pouvoir, nous devons développer.

Nicolas : Mais pourquoi tu inverses toutes tes phrases quand tu parles ?

Rudy : Tous les vieux sages font comme ça dans les films.

Nicolas : Les films, mais oui.

Rudy : Quoi ?

Nicolas : Dans les films, les super-héros ont des super-costumes.

Rudy : Ce n’est pas obligatoire.

Nicolas : Mais je ne peux pas être un super-héros sans super-costume.

Rudy : Le temps presse. Concentrons-nous sur la mission.

Nicolas : J’en ai un super-costume dans mes boîtes en arrière. Je l’ai fabriqué pour une convention de bandes dessinées. Je vais aller le chercher.

Rudy : Attends !

Nicolas part.

Rudy : Mais, mais… Je suis seul ici. Profitons-en pour pratiquer mon super-pouvoir à moi. La danse du lutin. Mestro !

Sous son manteau, Rudy a un costume bavarois. Au son de la musique, il effectue une courte danse.

Rudy : J’adore danser. Cela me donne de l’énergie.

Musique de super-héros.

Nicolas en coulisse : Mesdames et messieurs, il est venu du plus profond de la galaxie pour sauver la fête de Noël. Il est fantastique, il est incroyable, il est invincible et tout le reste. Accueillez Super-Nicolas.

Nicolas revient avec un costume un peu bricolé.

Nicolas : Et puis, qu’est-ce que tu penses de mon costume ?

Rudy : Eh, c’est que…

Nicolas : Qu’est-ce qu’il y a ?

Rudy : Il fait un peu « Village des valeurs » (ou marché aux puces).

Nicolas : C’est sûr. C’est là que je me suis procuré la plupart des morceaux. Bon, je m’en vais immédiatement affronter la méchante Noëlla.

Rudy : Pas trop vite, nous devons d’abord développer ton super-pouvoir.

Nicolas : On n’a pas besoin de super-pouvoir. Ça va être facile. Viens avec moi, on va régler ça tout de suite.

Nicolas s’en va.

Rudy : Non, non, non, tu risques de tout gâcher et d’anéantir la fête de Noël à jamais… Il est parti sans moi. Il vaudrait mieux que je le retrouve avant qu’il ne commette des erreurs graves.

Rudy quitte à son tour.

 

Scène 3

Noëlla entre avec Harpagon, son animal de compagnie.

Noëlla : Comme ce monde est triste. Tout le monde essaie d’être gentil. Les pauvres, ils ne savent pas que la puissance réside dans la méchanceté. Plus tu es méchant et plus tu es puissant. Je n’aime personne, personne sauf toi mon petit Harpagon. Tu es si simple, tu ne demandes qu’à manger et à dormir. Tous les gens devraient être comme toi.

Elle flatte Harpagon.

Noëlla : Mais comme les gens sont compliqués, il faut les contrôler. Et pour y arriver, j’ai mon Flocon Noir du mal, cadeau de ma mère. Quiconque regarde mon Flocon Noir tombe automatiquement sous mon contrôle et obéit à mes ordres. Bientôt, toutes les personnes importantes seront en mon pouvoir, tous les cadeaux seront à moi, à moi, à moi.

Harpagon se retourne impressionné par la montée de Noëlla.

Noëlla : Tu es le seul à qui je confie mes secrets Harpagon, car je sais que tu ne me trahiras pas.

Nicolas entre en courant. Il est un peu essoufflé.

Nicolas : Eh Madame Noëlla.

Noëlla : J’avais demandé qu’on ne me dérange pas. Qui vous a laissé entrer ?

Nicolas : C’est que je suis aussi rapide que le flash d’un appareil photo. Personne ne m’a vu passer. Je suis Nicolas.

Noëlla : Contente de faire votre connaissance, Nicolas. Notre rencontre va être très courte, car je vais appeler mes gardes de sécurité pour qu’ils vous jettent dehors.

Nicolas : Non, non, attendez. Je sais qui vous êtes.

Noëlla : Ah bon. Et qu’est-ce que vous me voulez ?

Nicolas : Eh, je dois trouver votre plan… Non, je peux pas lui dire ça de même. C’est que… C’est que je passe pour la guignolée et je me demandais si vous pouviez me donner des sous. C’est pour les pauvres.

Noëlla : Tout le monde sait que je ne gaspille pas mon argent et que je ne donne jamais d’argent à personne.

Nicolas : Mais, vous pourriez nous donner des objets comme une canne de p’tits pois par exemple.

Noëlla : Oui, je crois savoir qui tu es et qui t’envoie. Mais, tu as raison. Tu mérites que je te donne quelque chose. Attends, j’ai ça ici.

Elle va chercher une bague. Pendant ce temps, Nicolas regarde un peu partout.

Nicolas : Mais où pourrait être caché ce plan ?

Noëlla qui se relève : Mais que faites-vous ?

Nicolas : Eh, j’examine la couleur de votre mur. J’ai la même dans ma chambre.

Noëlla : J’ai trouvé cela pour vous.

Nicolas qui s’approche : Une bague ?

Noëlla : Comptez-vous chanceux. Je ne donne jamais rien à personne, sauf en de rares occasions. Enfilez là.

Nicolas : Une bague, mais c’est étrange.

Noëlla : Enfile la bague.

Nicolas : Mais j’ai pas l’habitude de porter des bagues. Je vais avoir l’air…

Noëlle qui hausse le ton : J’ai dit enfile la bague.

Nicolas : Bon bon. Ça va. J’imagine que c’est parce que je suis important pour vous.

Noëlla : C’est ça.

Nicolas enfile la bague.

Noëlla : Regarde mon bijou, regarde attentivement mon Flocon Noir.

Nicolas est hypnotisé.

Nicolas : Je regarde votre bijou. Je ne sais pas pourquoi on m’avait dit de me méfier de vous. Vous êtes une femme vraiment exceptionnelle, vous êtes belle…

Noëlla : Oui, je suis belle et je veux que tu m’aimes comme un fou.

Nicolas : Je suis éperdument amoureux de vous madame méchante Noëlla. SVP, donnez-moi un bisou.

Noëlla : Non, le moment n’est pas venu. Tu dois d’abord accomplir une tâche pour moi.

Nicolas : Tout ce que vous voudrez mon p’tit sucre à la crème.

Noëlla : Je veux savoir où se trouve l’entrepôt secret du père Noël où il cache tous les cadeaux que les lutins ont fabriqués.

Nicolas : Ça va être très facile. Je connais un des agents secrets du père Noël.

Noëlla : Je sais.

Nicolas : Mais si je remplis la mission, est-ce que vous allez accepter de sortir avec moi et de me donner un bisou ?

Noëlla : Si tu trouves ce plan, je t’invite à un souper d’amoureux, alors je t’embrasserai du plus chaud baiser du monde. Mais, pars et ne reviens pas sans le plan.

Nicolas : Bien sûr, j’aurais dû y penser. Je pars belle rose du printemps et je ne vous décevrai pas.

Noëlla : J’y compte bien.

Nicolas part en lui envoyant des baisers.

Noëlla : C’est vraiment trop facile. Je contrôle ce jeune Nicolas tout comme je contrôle le patron de Poste Canada et le ministre des Transports. Quand je saurais où est l’entrepôt du père Noël, j’aurais la maîtrise de tous les jouets de la planète qui seront vendus seulement dans mes magasins. Comme nous serons les seuls à en vendre, je pourrais monter les prix de plus en plus haut et je serai riche, plus riche même que cette femme qui a écrit Harry Potter… Ce Nicolas était vraiment facile à manipuler, je me demande pourquoi le père Noël l’a choisi. Viens Harpagon, il est temps que tu ailles dormir.

Elle quitte avec Harpagon dans ses bras.

 

Scène 4 de cette pièce de noël pour jeune public

Nicolas revient chez lui. La valise de Rudy est encore là.

Nicolas : L’endroit où se trouve l’entrepôt secret du père Noël. Rudy doit avoir ça dans ses papiers.

Nicolas ouvre la valise et fouille. Il trouve quelques objets ridicules. Puis, Rudy entre.

Rudy : Tu fouilles dans ma valise ?

Nicolas : Eh, je cherche du papier.

Rudy : Du papier, pourquoi ?

Nicolas : Je veux écrire un poème à ma bien-aimée.

Rudy : Je comprends. Tu as été séduit par la méchante Noëlla.

Nicolas : Pas du tout. En me dirigeant vers le magasin NoëllaMart, je me suis mis à réfléchir et j’en suis arrivé à la conclusion que tu avais raison. Je devais attendre avant d’affronter la méchante Noëlla.

Rudy : Sage, tu as été.

Nicolas : C’est à ce moment que j’ai aperçu la plus belle fille que j’ai jamais vue.

Rudy : Ah oui.

Nicolas : Elle avait des yeux merveilleux avec… (Il décrit une personne dans la salle)

Rudy : Comme c’est romantique.

Nicolas : Je lui ai avoué mon amour et elle m’a invité à un souper chez elle. Maintenant, je veux lui acheter des fleurs et lui écrire un poème.

Rudy : Mais je suis très bon pour rédiger des poèmes, car je suis allé à l’université.

Il sort un calepin et un crayon de ses poches.

Nicolas : Excellent. Tu vas pouvoir m’aider. Et pour réfléchir, place-toi de cette façon.

Il place Rudy de façon à ce qu’il soit dos à la valise.

Rudy : Mais pourquoi ?

Nicolas : C’est Feng Shui. Tu vas avoir davantage d’inspiration.

Rudy : Bon.

Nicolas qui retourne fouiller dans la valise : Alors, à quoi il pourrait ressembler ce poème ?

Rudy : Eh.. Élu de mon cœur, tu fais vraiment mon bonheur.

Rudy se retourne subitement vers la valise. Nicolas se lève subitement. Rudy est intrigué.

Nicolas : Non, ce n’est pas assez actuel. Je dirais plutôt : Élu de mon cœur, tu fais vraiment des bons hamburgers.

Rudy : Mais voyons, ce n’est pas de la poésie.

Nicolas : Ah bon. Continue alors.

Rudy se replace dos à la valise et Nicolas fouille de nouveau.

Rudy : Je te trouve très chouette, tu ressembles à la schtroumpfette.

De nouveau, Rudy se retourne subitement vers la valise. Nicolas se lève subitement. Rudy est intrigué.

Nicolas : Non, je dirais plutôt. Je te trouve très chouette, tu ressembles à une McCroquette.

Rudy : Mais voyons. Je vais trouver autre chose.

Nicolas : C’est ça oui. Trouve autre chose.

Rudy se replace dos à la valise et Nicolas fouille de encore.

Rudy : Tu es la plus coquine, voudrais être ma copine ?

Nicolas qui trouve le plan : J’ai trouvé !

Rudy qui se retourne : Qu’est-ce que tu as trouvé ?

Nicolas qui cache le plan dans son dos : Ben, la fin du poème. Tu es la plus coquine, tu es comme le fromage sur ma poutine ?

Rudy est interloqué.

Nicolas en arrachant la feuille du calepin de Rudy : Parfait. Merci pour le poème. Je dois partir. À plus tard.

Nicolas quitte. Rudy reste quelque secondes à réfléchir.

Rudy : Je suis à nouveau seul. Voilà une occasion de plus pour pratiquer mon super-pouvoir. Meastro !

Il danse.

Rudy : J’adore mon super-pouvoir.

Il regarde dans sa valise.

Rudy : Mes papiers sont tout mélangés. C’est louche. Ah, je comprends maintenant ce qu’il faisait dans mon dos. Il a été séduit par la méchante Noëlla et il travaille pour elle. Je dois le retrouver et réparer cette erreur. C’est ce que je vais faire.

Rudy quitte dans la même direction que Nicolas.


Scène 5 de cette pièce de Noël pour jeune public

Noëlla revient.  Elle se dirige vers Harpagon qui est sur son perchoir.

Noëlla : Ça va mon bébé.

Harpagon fait un gros « pit-pit ».

Noëlla : Tu as faim, oui.  Maman, va te donner à manger.

Noëlla fait le geste de déposer des graines dans la cache d’Harpagon.

Noëlla : Mon plan, où est mon plan ?  J’ai le goût d’admirer mon plan.

Elle prend son porte-document et sort son plan.  On voit un schéma : des cadeaux, un Québec, un logo de NoëllaMart, de l’argent.

Noëlla : Tous les cadeaux du Québec vendus dans mon magasin et l’argent qui va à moi, à moi, à moi.  La madame est contente.

On entend Nicolas qui s’en vient : « Madame Noëlla, Madame Noëlla ! ».

Noëlla : Déjà !  Il a fait vite.  Mon plan, il ne doit pas le trouver.

Elle regarde un peu partout et décide de le cacher sous la nappe.  Nicolas entre à ce moment.

Nicolas : Vous allez être fier de moi.

Noëlla : Je n’ai jamais douté de vous, Nicolas.

Il se dirige vers la table.

Nicolas : Mais avant, je voudrais vous réciter un poème.

Noëlla : Un poème, comme c’est flatteur.

Nicolas : Oui, je vous aime tant.

Noëlla : Ne tortillez pas la nappe, vous risquez de la froisser.

Elle lui tape sur les doigts.

Nicolas : Ouch ! C’est bizarre, on dirait qu’il y a quelque chose sous la nappe.

Il vient pour soulever la nappe, mais Noëlla l’en empêche.

Noëlla : C’est une sous-nappe pour protéger la table.

Nicolas : Mais une nappe, c’est pas pour protéger la table ?

Noëlla : La nappe protège la sous-nappe et la sous-nappe protège la table.

Nicolas : Ah bon !

Noëlla qui met fermement les mains sur la table : Vous ne deviez pas m’apporter quelque chose ?

Nicolas : Oui, mais avant, je voudrais vous réciter mon poème.

Noëlla : Vous me le direz ensuite.

Nicolas : Élu de mon cœur, tu fais vraiment de bons hamburgers.

Pendant ce temps, on voit la tête de Rudy sur le côté, il regarde vers les deux autres, mais reste face à face avec Harpagon qui se met à faire « pit-pit ».

Noëlla : Qu’est-ce qu’il y a mon bel Harpagon ?  Tu as fait des cauchemars.  Rendors-toi, maman va s’occuper de toi plus tard.

Elle retourne vers Nicolas.

Nicolas : Je te trouve vraiment chouette. Tu ressembles à une McCroquette.

Rudy revient sur le côté et est à nouveau repéré par Harpagon qui se met à crier.

Noëlla qui se dirige vers Harpagon : Qu’est-ce qu’il y a mon amour ?

Nicolas : Comment ça mon amour ? C’est pas moi votre amour ?

Noëlla : C’est une manière de parler.

Elle s’adresse de nouveau à Harpagon.

Noëlla : Qu’est-ce qu’il y a ?  As-tu aperçu quelque chose ?  De ce côté. Je ne vois rien.  Calme-toi.

Elle retourne vers Nicolas.

Noëlla : Harpagon est plus alerte qu’un chien de garde.  Alors, tu me donnes cette information ?

Nicolas : Attendez, je n’ai pas terminé. Tu es la plus coquine, tu es comme le fromage sur ma poutine ?

Noëlla : Maintenant, nous avons assez perdu de temps.  Je voudrais connaître l’endroit où se trouve l’entrepôt du père Noël.

Nicolas : Mon bisou avant.

 

Vous avez lu la moitié de l’histoire. Pour obtenir la suite, achetez l’entièreté de cette pièce de noël pour jeune public

Je travaille pour une école du Québec

Les écoles publiques et privées qui relèvent du ministère de l’Éducation du Québec peuvent obtenir les textes de théâtre sans frais grâce à un programme de droits de reprographie géré par Copibec.

Il faut une adresse courriel officielle d’un centre de service scolaire ou d’une école privée pour profiter de ce programme. Les élèves ne peuvent demander directement un texte.

Le nombre de pièces auxquelles vous avez droit annuellement peut être limité.

Chaque demande est analysée et vérifiée. Nous tentons de répondre dans un délai de deux jours ouvrables.

Je veux comprendre le droit d’auteur

Il faut d’abord savoir que le droit d’auteur est multiple.

Le droit de reprographie

Lorsque vous distribuez un texte à des comédiens et comédiennes, que ce soit de façon imprimée ou électronique, vous devez obtenir l’autorisation de l’auteur et payer des droits. En achetant un texte sur notre site Animagination, vous obtenez automatiquement l’autorisation et les droits, mais pour un projet unique. Le projet doit se réaliser dans un contexte amateur ou scolaire. Pour le domaine professionnel, il faut plutôt s’entendre avec l’auteur.

Notez que la procédure est différente pour les écoles du Québec. Consulter la section Je travaille pour une école du Québec.

Le droit de représentation

Que la ou les représentations soient gratuites ou qu’il y ait des droits d’entrée, vous devez vous procurer des droits de représentation pour respecter le droit d’auteur. Il n’existe que deux types d’exception : dans un milieu éducatif où l’audience est composée uniquement d’élèves (aucun parent) et à l’intérieur d’une cellule familiale où aucun étranger n’est invité.

Sur le site Animagination, vous pouvez vous procurer les droits de représentation lors de l’achat du texte ou revenir plus tard lorsque la ou les dates de représentation sont déterminées. Il est fortement conseillé de vous procurer ces droits avant les représentations.

Rappelez-vous que les droits d’auteur sont les seuls revenus de l’écrivain. C’est ce qui lui permet de continuer à écrire de belles histoires pour les jeunes.

Le droit moral

L’auteur a droit au respect de son œuvre. Elle ne peut être modifiée ou adaptée sans son consentement. Cependant, pour les textes du site Animagination vous n’avez pas besoin d’autorisation pour les modifications suivantes : changement d’un nom de lieu, transformation du genre d’un personnage, changement d’une expression qui n’est pas commune à l’endroit où la pièce est présentée. Aussitôt que vous transformez complètement une réplique, vous devez communiquer avec l’auteur.

Pour plus de détails, consultez notre Foire aux questions au bas de chaque page de la section Textes de théâtre.

Ce texte est fortement inspiré d’un feuillet d’information de la Société québécoise des auteurs et autrices dramatiques (SoQAD).