Trois filles et un sofa

De Luc Boulanger

Résumé

Sandy, une jeune femme un brin maladroite, a organisé chez elle deux rencontres simultanées : un séduisant jeune homme et un agent artistique. Dans l’incapacité d’annuler l’un des rendez-vous, elle implore sa colocataire, Déborah, de jouer les prolongations avec l’un de ses invités. Tout se déroule sans accroc jusqu’à l’irruption de Judith, la troisième colocataire en quête désespérée d’un partenaire. Ce qui s’annonçait comme une farce anodine à la manière des comédies de portes se transforme en une série de quiproquos et d’erreurs d’identité. Un pastiche délibérément conçu pour divertir et déclencher les rires, sans aucune autre prétention que celle d’offrir un moment léger et hilarant.

Fiche technique

  • Style/Thème : Comédie de situation
  • Lieu : Un appartement où logent trois jeunes filles
  • Nombre de comédiens : 6
  • Durée : 15 min. (11 pages)
  • Âge : 8 à 13 ans, 13 à 17 ans
  • Niveau : Débutant, Intermédiaire

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Informations générales

Théâtre Animagination

Extrait de la pièce

Trois filles et un sofa

Texte de comédie de situation par Luc Boulanger

Les personnages

Sandy : Jeune fille à la mode genre mannequin, un peu maladroite
Déborah : Jeune fille gentille et serviable, grande amie de Sandy et sa colocataire, vêtements plus classe
Judith : Troisième colocataire, un peu nunuche et brusque, vêtements dépareillés, lunettes proéminentes
Jimmy : Beau jeune homme d’affaires, sûr de lui, bien mis
Monsieur Calloway : Agent d’artistes et de mannequins, vieux style, réservé, lunettes proéminentes
Monsieur Plummer : Plombier, poli et posé, salopette ou bleu de travail

Décors : Toute l’histoire se déroule dans l’appartement des trois filles au salon. Un sofa trône au centre. Il y a quatre portes. La première à partir de la gauche est celle de la salle d’eau, ensuite celle de la cuisine, puis la porte d’entrée et enfin, la chambre de Judith. D’autres accessoires peuvent agrémenter l’ensemble et ajouter à l’ambiance d’un appartement : petits meubles, lampes, cadres ou affiches.

Ce texte de comédie de situation est protégé par les lois sur le droit d’auteur. Avant de le reproduire (le photocopier), le présenter devant public ou le publier sur papier ou de façon électronique, assurez-vous d’avoir les autorisations requises. 

Scène 1

La scène peut débuter avec un thème musical qui suggère un sitcom américain.

Judith crie et sort de la salle d’eau.

Judith : Ah ! Je suis toute mouillée. Ça fait plus de deux semaines que le robinet gicle dans tous les sens. Je vais appeler un plombier immédiatement sinon personne ne le fera.

Judith prend son téléphone portable pour chercher un numéro. Elle tape un mot.

Judith : Quel est le plombier le plus proche ? Plomberie D. Boucher, 40 ans d’expérience. Ah non ! J’ai pas le goût qu’on m’envoie un vieux bonhomme (ou un vieux croulant). J’aimerais davantage un beau jeune débutant.

Elle continue à chercher.

Judith : Plomberie Dynamique, les superhéros de la plomberie, prêts à tout pour votre service. Intéressant ça. C’est peut-être ma chance !

Elle appelle.

Judith : Bonjour ! Notre robinet coule, on voudrait obtenir les services d’un plombier, oui… Le plus musclé possible… 265, 10e Avenue Appartement numéro 6… Je vais être surpris par la rapidité du service. Cool ! Quoi ? Vous voulez une photo du tuyau brisé. Pas de problème, je vous envoie ça illico. À plus !

Elle raccroche.

Judith : Une photo du problème.

Elle va rapidement dans la salle d’eau et revient.

Judith : J’envoie ça !

Elle pèse sur un bouton du téléphone.

Judith qui crie dans l’appart : Les filles, j’ai appelé un plombier pour réparer le robinet… Les filles…

Personne ne répond.

Judith : Ah ! Elles n’entendent jamais rien.

Judith part dans sa chambre. Sandy arrive par la cuisine.


Scène 2 de ce texte de comédie de situation

Sandy : Qu’est-ce que tu dis Judith ? Ah celle-là ! Bon ! Il faut que je trouve une solution, il faut vraiment que je trouve une solution rapidement.

Déborah arrive par la porte d’entrée. Elle tient deux sacs bien remplis.

Déborah : Allo la compagnie, j’ai fait les courses. Vous me devez chacune 18 dollars (ou balles).

Sandy : Déborah ! J’ai besoin de ton aide !

Déborah : Tu ne vois pas que j’en ai plein les bras.

Déborah tente de se frayer un chemin vers la cuisine, mais Sandy l’en empêche.

Sandy : Je me suis mise dans un beau pétrin.

Déborah : Encore !

Judith sort de sa chambre et reste en retrait. Elle va écouter la scène en silence.

Sandy : Je t’explique. J’ai un rendez-vous à dix-neuf heures ici avec un agent d’artiste qui a été impressionné par ma photo de casting et qui est prêt à prendre en main ma carrière de mannequin.

Déborah : Je ne vois pas le problème.

Elle tente encore une fois de passer avec ses sacs, mais Sandy s’interpose.

Sandy : J’ai également pris un autre rendez-vous ici à dix-neuf heures avec Jimmy, un jeune homme d’affaires spécialiste des placements en bourse qui est très intéressant. Tu comprends ?

Déborah : Ouais. C’est simple, appelle le beau Jimmy et dis-lui de venir plus tard. La carrière passe avant les amours. D’ailleurs, tu sais que tu es en retard sur ta part de loyer.

Sandy : Je sais, oui ! Mon problème, c’est qu’il y a eu un bogue sur mon téléphone et j’ai égaré les coordonnées de Jimmy.

Déborah : Quoi ? Tu as vraiment un don.

Sandy : Je sais. J’ai un talent fou pour me mettre les pieds dans les plats.

Déborah : Par chance, tu as d’autres talents.

Déborah essaie encore une fois de se rendre à la cuisine. Bien sûr Sandy l’en empêche.

Sandy : S’il te plait, aide-moi.

Déborah en pointant du nez les sacs qu’elle porte : Je suis débordée.

Sandy : Je t’en supplie.

Déborah : Comment veux-tu que je te vienne en aide ?

Sandy : J’ai pensé que tu pourrais faire patienter Jimmy à la cuisine pendant que je rencontre mon futur agent, Monsieur Calloway, au salon.

Déborah : Et qu’est-ce que tu entends par faire patienter ?

Sandy : Juste discuter avec lui, l’intéresser un peu. Tu lui poseras des questions sur son travail. C’est intéressant la bourse !

Déborah : Ouais. Demande à Judith pour une fois !

Sandy : Sois sérieuse ! Avec sa tête d’autruche, Judith fait fuir tous les hommes.

Judith fait une grimace de colère au public. De son côté, Déborah acquiesce.

Sandy : Tu es ma meilleure amie et je peux toujours compter sur toi. Si ça fonctionne, j’aurais des contrats de mannequin, un copain riche à craquer et je pourrai ainsi rembourser ma part du loyer.

Déborah : C’est bon, je crois que je n’ai pas le choix.

Sandy : Super ! L’affaire est dans le sac !

Elle tape sur un des sacs de Déborah qui passe près de les échapper.

Déborah : J’espère qu’il est gentil au moins ton Jimmy.

Sandy : Certainement, j’ai passé la nuit à clavarder avec lui, mais je ne l’ai pas encore vu.

Déborah : Quoi ? Tu ne sais pas à quoi il ressemble !

Sandy : Je l’ai croisé sur un site de rencontres où l’on est personnifié par un avatar.

Déborah : Tu perds un temps fou sur ces sites.

Sandy : Il aura un foulard rouge pour s’identifier.

Déborah : Je sens que ça va mal finir.

Sandy : Ne t’inquiète pas !

Déborah : Allez ! Viens m’aider à ranger les courses maintenant.

Déborah et Sandy se dirigent vers la cuisine. Judith reste seule.

Judith qui s’avance vers le public : Moi, une tête d’autruche ! Elles vont me payer ça. Si j’ai bien compris, l’appart va être plein de mecs ce soir. Excellent! Je vais en profiter !

On frappe à la porte.

Scène 3

Judith : Déjà ! Mes prières ont été exaucées.

Judith va répondre. Jimmy entre avec un foulard rouge autour du cou.

Jimmy : Bonjour mademoiselle, je viens rencontrer une certaine Sandy.

Judith avec un sourire en coin : C’est moi !

Jimmy : C’est vous ?

Judith : Oui, certainement.

Jimmy : C’est avec vous que j’ai discuté toute la nuit.

Judith : Oui, mon beau, la discussion est terminée, c’est maintenant le temps de passer aux choses sérieuses.

Judith prend Jimmy par le foulard et l’entraîne dans sa chambre.

Jimmy : Mais attendez, attendez !

La porte se referme. Sandy et Déborah reviennent dans le salon.

Scène 4 de ce texte de comédie de situation

Déborah : Je te préviens. C’est la dernière fois que je te sors du pétrin.

Sandy : Oui, oui. Ça ne se reproduira plus.

Déborah : J’ai de la difficulté à te croire.

On frappe de nouveau à la porte.

Sandy : S’il porte un foulard rouge, c’est Jimmy et je te le confie, si c’est monsieur Calloway, je m’en occupe pendant que tu attends l’autre. C’est compris ?

Déborah : Cinq sur cinq.

Sandy va ouvrir la porte et M. Plummer entre en salopette ou bleu de travail, mais, par le plus grand des hasards, il porte également un petit foulard rouge.

M. Plummer : Bonjour mesdames, c’est un peu frisquet aujourd’hui.

Les deux filles sont surprises, car elles pensent qu’il s’agit de Jimmy, l’homme d’affaires spécialiste de la bourse.

Déborah : Vous portez des vêtements étranges pour quelqu’un qui exerce votre métier.

M. Plummer : C’est l’habit de travail que tous mes confrères portent.

Sandy : Ah bon ! C’est vrai que la mode est au rustique.

M. Plummer : Voyons votre affaire !

Sandy : Pardon !

Déborah : Ah oui ! Je comprends, vous êtes un homme d’affaires.

M. Plummer : Si vous voulez ma petite dame. Alors, où ça se trouve ?

Sandy : On va d’abord s’asseoir au salon.

M. Plummer : Je ne sais pas si je devrais.

Déborah : Oui, oui, je vous en prie.

M. Plummer : C’est vous qui décidez !

Sandy et Monsieur Plummer s’assoient dans le sofa. Déborah reste debout. Un petit silence gêné s’installe.

Sandy pour alimenter la conversation : Vous qui êtes dans les affaires, vous n’auriez pas un petit tuyau pour nous ?

M. Plummer : Ah, des tuyaux, j’en de toutes sortes : des petits, des longs, des minus, des costaux, mais les plus fiables, à mon avis, sont ceux en cuivre.

Déborah : Vous voulez dire qu’on devrait investir dans le cuivre ?

Ateliers de cinéma

M. Plummer : Le cuivre, le fer, l’acier inoxydable… Ça reste toujours des valeurs sûres.

Sandy : Si je vous demande ça, c’est que je suis un peu à sec par les temps qui courent. J’ai besoin d’être remise à flot.

M. Plummer : Si vous êtes à sec, vous n’avez qu’à ouvrir la valve et l’eau va jaillir.

Déborah : J’aime votre manière de vous exprimer, c’est très imagé.

Tout d’un coup Jimmy sort en criant de la chambre de Judith. Son visage est couvert de rouge à lèvres.

Jimmy : Non ! Non ! Non !

Judith le rattrape par le collet et le repousse dans la chambre.

Judith : Cette fois, je vais verrouiller la porte et il ne pourra s’échapper de nouveau.

Elle se tourne vers les trois autres.

Judith : Excusez mon nouveau copain, il est un peu trop exubérant. Bon, je dois replacer ma coiffure.

Judith s’en va dans la salle d’eau.

Sandy un peu mal à l’aise : Passons à la cuisine. On va y être plus tranquille.

Déborah : Vous désirez un petit café ?

M. Plummer : Je ne voudrais pas exagérer.

Sandy : Allez, laissez-vous gâter un peu !

M. Plummer : Et pourquoi pas ! J’ai eu une journée plutôt difficile à colmater des fuites.

Déborah : Des fuites d’informations ?

M. Plummer : Des fuites tout court. Croyez-moi, il y a eu beaucoup d’action aujourd’hui.

Sandy : C’est très intéressant. Je voulais justement m’acheter des actions.

Pour obtenir la fin de l’histoire, achetez ce texte de comédie de situation

Je travaille pour une école du Québec

Les écoles publiques et privées qui relèvent du ministère de l’Éducation du Québec peuvent obtenir les textes de théâtre sans frais grâce à un programme de droits de reprographie géré par Copibec.

Il faut une adresse courriel officielle d’un centre de service scolaire ou d’une école privée pour profiter de ce programme. Les élèves ne peuvent demander directement un texte.

Le nombre de pièces auxquelles vous avez droit annuellement peut être limité.

Chaque demande est analysée et vérifiée. Nous tentons de répondre dans un délai de deux jours ouvrables.

Je veux comprendre le droit d’auteur

Il faut d’abord savoir que le droit d’auteur est multiple.

Le droit de reprographie

Lorsque vous distribuez un texte à des comédiens et comédiennes, que ce soit de façon imprimée ou électronique, vous devez obtenir l’autorisation de l’auteur et payer des droits. En achetant un texte sur notre site Animagination, vous obtenez automatiquement l’autorisation et les droits, mais pour un projet unique. Le projet doit se réaliser dans un contexte amateur ou scolaire. Pour le domaine professionnel, il faut plutôt s’entendre avec l’auteur.

Notez que la procédure est différente pour les écoles du Québec. Consulter la section Je travaille pour une école du Québec.

Le droit de représentation

Que la ou les représentations soient gratuites ou qu’il y ait des droits d’entrée, vous devez vous procurer des droits de représentation pour respecter le droit d’auteur. Il n’existe que deux types d’exception : dans un milieu éducatif où l’audience est composée uniquement d’élèves (aucun parent) et à l’intérieur d’une cellule familiale où aucun étranger n’est invité.

Sur le site Animagination, vous pouvez vous procurer les droits de représentation lors de l’achat du texte ou revenir plus tard lorsque la ou les dates de représentation sont déterminées. Il est fortement conseillé de vous procurer ces droits avant les représentations.

Rappelez-vous que les droits d’auteur sont les seuls revenus de l’écrivain. C’est ce qui lui permet de continuer à écrire de belles histoires pour les jeunes.

Le droit moral

L’auteur a droit au respect de son œuvre. Elle ne peut être modifiée ou adaptée sans son consentement. Cependant, pour les textes du site Animagination vous n’avez pas besoin d’autorisation pour les modifications suivantes : changement d’un nom de lieu, transformation du genre d’un personnage, changement d’une expression qui n’est pas commune à l’endroit où la pièce est présentée. Aussitôt que vous transformez complètement une réplique, vous devez communiquer avec l’auteur.

Pour plus de détails, consultez notre Foire aux questions au bas de chaque page de la section Textes de théâtre.

Ce texte est fortement inspiré d’un feuillet d’information de la Société québécoise des auteurs et autrices dramatiques (SoQAD).